Algérie - Lioua

L'eau d'irrigation fait défaut à Lioua: La culture des palmiers dattiers menacée



L'eau d'irrigation fait défaut à Lioua: La culture des palmiers dattiers menacée

Des dizaines d’agriculteurs attendent depuis des années des autorisations administratives de forage des puits.

De nombreux agriculteurs de la région des Ziban Ouest, notamment ceux de la commune de Lioua, zone essentiellement agricole toute dévouée à la culture des palmiers-dattiers, située à 40 km au sud-ouest de Biskra, affirment que leurs palmiers se meurent à cause du manque d’irrigation.

Ce manque serait entraîné, selon eux, non pas par un assèchement des sources, mais par le gel, depuis des années, des autorisations administratives de forage des puits.

«La situation vécue est d’autant plus incompréhensible que les responsables locaux du secteur des ressources hydriques ne ratent aucune occasion pour rappeler que la wilaya de Biskra dispose d’immenses nappes phréatiques du bassin hydrographique de Chott Melghir et que l’eau puisée suffit amplement aux besoins domestique, industriel et agricole de tous les habitants», a fait remarquer l’un d’entre eux.

A en croire nos interlocuteurs, il n’en est rien, puisque des dizaines d’entre eux attendent depuis des mois, voire des années, l’obtention du sésame qui leur permettra d’irriguer leurs palmeraies.

Pour le moment, beaucoup pallient la défaillance en utilisant différents moyens. Les uns canalisent l’eau à des kilomètres de leurs terres dans des seguias vétustes, d’autres louent des camions- citernes pour ne pas laisser dépérir les arbres, alors que certains préfèrent attendre la fameuse autorisation de forer.

Afin de préserver l’eau, cette matière précieuse, et en favoriser l’utilisation rationnelle, les pouvoirs publics délivrent au compte-gouttes ces permis de creuser, aménager, poncer ou combler un puits. Pour bénéficier d’un tel document, le demandeur doit justifier de la possession d’au moins 10 ha de terres agricoles.

Satisfaisant, selon ses dires, à cette condition draconienne, Messaoud Kherkhache, un jeune phoeniciculteur d’El Milegua, dans la commune de Lioua, nous déclare: «Depuis deux ans, j’attends comme des dizaines d’autres agriculteurs que l’administration m’autorise à creuser un puits. Je ne demande ni prêt, ni aide technique, mais juste cette autorisation, car j’ai des palmiers-dattiers, des abricotiers, des figuiers et des vignes qu’il est «haram» (illicite) de laisser mourir.

J’ai divagué d’une administration à une autre, je suis même allé exposer mon problème au médiateur administratif et à tous les services concernés, mais en vain. Je ne veux pas être en infraction avec la loi en procédant à un forage clandestin mais je ne peux pas non plus regarder les arbres s’asséchers «sans rien faire.»

Ajoutant: «Ce problème d’irrigation est réglé dans certaines communes limitrophes de Lioua par les présidents d’APC qui interviennent auprès des administrations centrales tandis que nous, phoeniciculteurs, agriculteurs et éleveurs de Lioua, sommes abandonnés à notre triste sort.»

Il demande juste une accélération de la délivrance des autorisations de forage de puits aux exploitants agricoles remplissant les conditions posées par la réglementation en vigueur.

Hafedh Moussaoui




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