Algérie

L'avocat de Gharbi : «opacité dans le traitement du dossier»



Suite aux déclarations, jeudi dernier, du ministre de la Justice concernant la demande de libération conditionnelle de Gharbi Mohamed, son avocat a réagi à travers un communiqué pour dénoncer l'opacité qui entoure le traitement de ce dossier.

En sa qualité de conseil de son client, Gharbi Mohamed, détenu depuis dix ans après avoir été condamné à mort puis à une peine de 20 ans de prison pour avoir tué un terroriste repenti, Me Boutamine, en charge de cette affaire, explique dans son communiqué qu'une demande de libération conditionnelle a été introduite le 6 février 2011 et que "dans l'attente de l'aboutissement de cette demande, je me suis astreint à l'obligation de réserve afin de tenir le traitement du dossier de mon client éloigné de toute polémique inutile". L'avocat de Gharbi Mohamed attire cependant l'attention que "des déclarations relatives à ce dossier de demande de libération conditionnelle sont rapportées par certains journaux de la presse nationale. Loin d'informer l'opinion publique sur le sort de cette demande, elles ajoutent, par les inexactitudes qu'elles renferment, à l'opacité qui entourent son traitement".

 L'avocat rappelle dans ce communiqué que "Gharbi Mohamed Tounsi, élément responsable du corps des Groupes de légitime défense dans la région de Souk Ahras, a été condamné à mort pour avoir tué un émir repenti qui ne cessait de le menacer de son arme. M. Gharbi Mohamed Tounsi a bénéficié d'une grâce présidentielle qui a vu sa peine commuée en peine de prison de vingt ans de réclusion sans autres conditions".

 Me Boutamine souligne sur ce point qu'"à la date du 11 février 2011, il avait purgé la moitié de la peine et, à ce titre, la loi lui confère le droit de demander une libération conditionnelle s'il satisfait aux conditions prévues par la loi". Pour que son client bénéficie des dispositions de cette loi, l'avocat indique que "le 6 février 2011, j'ai déposé, au nom de mon client, une demande de libération conditionnelle. Celle-ci était accompagnée des pièces exigées par la loi et qui prouvent que mon client a satisfait à toutes les conditions prévues". Me Boutamine a tenu à préciser que son cabinet "n'a présenté qu'une seule demande de libération conditionnelle, sans référence à son état de santé. A ce jour, mon client n'a été notifié d'aucune décision relative à sa demande". Quant au ministre de la Justice, M.Tayeb Belaiz, il a déclaré, jeudi dernier, que la commission d'application des peines du ministère de la Justice statuera, la semaine prochaine, sur la demande de libération conditionnelle du détenu Mohamed Gharbi qui lui a été soumise, a précisé le ministre dans une déclaration à la presse, en marge d'une séance plénière du Conseil de la nation consacrée aux questions orales.

 La commission est composée d'un juge de la Cour suprême, d'un directeur central, du directeur de l'établissement pénitentiaire où est emprisonné le détenu et un groupe de magistrats. L'avocat de M. Gharbi souligne, d'autre part, que son client, "aujourd'hui âgé de 75 ans, diabétique et hypertendu, attend de bénéficier d'une libération conditionnelle au vu d'un dossier, présenté il y a cinq mois, qui satisfait aux conditions administratives prévues par la loi, et qui doit être traité dans le respect de ses droits". Mercredi dernier, le collectif "Libérez Mohamed Gharbi" avait organisé un sit-in devant le siège du ministère de la Justice à Alger pour demander l'accélération de la procédure de libération de cet ancien moudjahid.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)