Algérie

L'avis des experts inondations dans la Capitale



L'avis des experts                                    inondations dans la Capitale
La capitale a été encore une fois paralysée, hier, par les intempéries. Les inondations qui ont ralenti la circulation ont mis les nerfs des Algérois à rude épreuve. Et pourtant, c'est en partie leur faute si Alger n'arrive pas à « avaler » l'eau de pluie qui se déverse sur elle. C'est du moins l'avis de M. M'khilef, directeur de l'exploitation et de l'entretien des routes au ministère de Travaux publics. « Ce sont surtout les déchets qui bouchent les avaloirs. Nos agents les nettoient régulièrement mais les citoyens jettent tout aussi régulièrement leurs ordures sur la chaussée, les trottoirs, et quand il y a une averse, elle charrie tout ce qu'elle trouve sur son chemin et l'emporte en direction des avaloirs qui se retrouvent ainsi bouchés », explique-t-il. Dans ce même contexte, M. Boudaoud, architecte et membre du collège national des experts architectes, affirme pour sa part que les avaloirs ne sont pas nettoyés comme il faut. « Les avaloirs doivent êtres nettoyés en principe à partir du mois d'août en prévision des orages. Mais les agents des APC ne le font pas ou pas correctement. Et comme il n'y a pas de contrôle pour vérifier leur travail, ces réceptacles sont souvent bouchés et dès qu'il y a de la pluie, c'est la catastrophe », observe-t-il. En outre, l'extension urbaine semble, selon le directeur au ministère des Travaux publics, favoriser les inondations. « L'urbanisation, explique-t-il, empêche la circulation de l'eau. Quand il y a des espaces vierges, des étangs peuvent se former permettant à l'eau de circuler. Mais quand ces espaces n'existent pas, le mouvement de l'eau est stoppé. D'où les inondations », dit-il. Il déplore, par ailleurs, la non-existence d'égouttoirs naturels comme les oueds qui absorbent et canalisent l'eau des pluies. « Comme nous n'avons que oued El Harrach qui est déjà débordé, l'eau ne peut s'écouler surtout au niveau des lieux plats comme Belouizdad et Hussein Dey », explique-t-il en affirmant que c'est au secteur de l'hydraulique de trouver des solutions pour évacuer l'eau qui ne peut être absorbée par les égouttoirs naturels. « Je ne peux pas dire qu'il y a une solution pour régler le problème des inondations d'une façon définitive et se prémunir contre les pluies qui ont atteint les 60 mm durant les dernières 24 heures. Mais il faut impérativement une étude technique et performante, impliquant plusieurs secteurs, pour essayer de remédier à cette situation », suggère-t-il.


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