«Les mécanismes de régulation n'ont toujours pas atteint leurs objectifs.»Le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, a reconnu que les prix des produits de large consommation ont connu une augmentation estimée entre 5 et 7% durant la première semaine du moins sacré de Ramadhan. Qualifiant cette hausse de raisonnable, le ministre l'a justifiée par les mesures anticipées prises par son département, depuis six mois afin de préparer ce mois sacré ainsi que par la coordination avec le ministère de l'Agriculture et les Douanes algériennes.
«Les mesures mises en oeuvre pour préparer le mois de Ramadhan ont permis de maintenir les prix à des niveaux raisonnables et acceptables», a-t-il affirmé. Pour lui, cette hausse de 5 à 7% est négligeable par rapport à celle enregistrée les années précédentes au cours de la même période. Celle-ci avait dépassé les 20 à 30%, a-t-il rappelé. Quant à la flambée continue du prix des viandes, le ministre du Commerce a reconnu l'échec des mécanismes mis en place par son département.
«Les mécanismes de régulation n'ont toujours pas atteint leurs objectifs».
Cet échec, a-t-il précisé, s'explique par l'absence des moyens de conservation et des réseaux de distribution.
Ainsi, les prix des viandes garderont le même seuil et ils ne seront maîtrisés qu'après la mise en service des trois abattoirs industriels qui sont en cours de réalisation. Aussi la réalisation du gigantesque programme de chambres froides permettra de mettre fin à la spéculation des prix de viandes.
Par ailleurs, Benbada a estimé que le commerce parallèle serait éradiqué à 80% à la fin de l'année en cours. A propos de l'intégration des jeunes des marchés parallèles, le ministre a affirmé que pas moins de 17 000 jeunes ont été intégrés avant le mois de Ramadhan et plusieurs marchés sont prêts dans plusieurs wilayas et seront distribués aux bénéficiaires. Il a assuré, à ce propos, que 60% du programme global sera prêt au cours de ce mois. Evoquant le problème de la contrebande de certains produits de consommation vers les pays voisins, Benbada a affirmé que celui-ci ne se limitait plus aux frontières Est-Ouest du pays mais qu'il s'étendait également au Sud. Aussi, il n'est plus réservé aux produits alimentaires. Il touche également les produits manufacturés entre autres l'huile, la farine et les pâtes ainsi que les carburants en tant que produit stratégique.
Aucune solution n'est fiable pour le moment pour faire face à ce phénomène qui menace l'économie nationale. «Il faut appliquer le prix réel du carburant en Algérie comme c'est le cas dans les pays voisins», a-t-il souligné. Concernant la hausse de la facture alimentaire de l'Algérie, Benbada l'a expliquée par le gaspillage et la contrebande tout en insistant sur la nécessité de lutter contre ces deux phénomènes.
Il est à rappeler que le ministre du Commerce a assuré, lors de ses différentes sorties, que les prix n'allaient pas augmenter et que toutes les mesures avaient été prises, notamment que la production nationale était satisfaisante pour cette année et que les quantités importées étaient suffisantes pour répondre à toute la demande durant le mois de Ramadhan caractérisé par une grande consommation.
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Posté Le : 20/07/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Wafia ADOUANE
Source : www.lexpressiondz.com