Algérie

L'aveu d'échec de Nobilo


L'aveu d'échec de Nobilo
L'entraîneur de la sélection algérienne de football des moins de 20 ans, Jean Marc Nobilo, a admis avoir du mal à surmonter la difficile étape qu'il vient de vivre, après l'élimination de son équipe dès le premier tour du championnat d'Afrique qui se déroule actuellement en Algérie.
"Je suis à ma 25e année dans le domaine de la formation, et croyez moi, je n'ai jamais connu un pareil échec. Je suis même brisé, car non seulement j'ai échoué en matière de résultats, mais on n'a pas été également bon dans le jeu", a déclaré l'ancien sélectionneur du Bénin vendredi soir à l'issue de la défaite des "Jeunots" algériens face au Ghana (2-0), une défaite qui leur a porté le coup de grâce dans cette compétition.
Bénéficiant des avantages du terrain et du public de la ville d'Aïn Temouchent totalement acquise à leur cause, l'équipe nationale s'est présentée à cette 18e édition du championnat d'Afrique avec la ferme intention de décrocher l'un des quatre billets qualificatifs au Mondial prévu en juin prochain en Turquie.
Pour ce faire, il lui fallait tout simplement atteindre les demi-finales de l'épreuve, soit l'objectif assigné à Nobilo dans le contrat qu'il avait signé en janvier 2012, et qui allait être prolongé de trois mois en cas de qualification au rendez-vous turc.
Seulement, les Verts ont hypothéqué d'entrée leurs chances, en étant accrochés par le Bénin (0-0), le "petit poucet" du groupe A. Ils vont par la suite concédér deux défaites contre l'Egypte (1-0) et le Ghana.
"Certes, je savais dès le départ que notre mission allait être difficile dans un groupe composé notamment de l'Egypte et du Ghana, deux pays disposant de sélections jeunes de haute facture, mais j'y croyais tout de même. Je misais surtout sur une qualification à l'arrachée", a commenté le technicien français.
Nobilo, censé répondre aux questions des journalistes, a vite quitté le centre de presse se contentant de prononcer un discours de quelques minutes, qui avait plutôt l'air d'un message d'adieu, après s'être rendu compte que la copie présentée dans ce championnat ne plaide guère en un éventuel prolongement de son bail.
Mais, tout en assumant "l'entière responsabilité" de l'échec, l'homme assure avoir "la conscience tranquille", après avoir "tout donné pour la réussite de cette équipe", même si les résultats n'ont pas suivi.
"Ca fait 15 mois que je suis à la tête de la cette sélection. J'en ai passé 12 mois en Algérie. J'ai sillonné les quatre coins du pays à la recherche de joueurs capables de donner un plus à cet effectif. Je me suis rapproché de, pratiquement, tous les directeurs techniques de Wilayas et des Régions. J'ai vraiment fait un travail énorme, et rien que pour cela, personne ne peut me reprocher quoi que ce soit en matière d'engagement et d'abnégation", a ajouté Nobilo.
Il a en outre reconnu avoir disposé de tous les moyens humains et matériels pour l'accomplissement de sa mission, une manière pour lui de dégager toute responsabilité de la fédération algérienne de football (FAF) dans cet échec.
Cependant, aux yeux de l'entraîneur français, le problème est plus profond. Le football a algérien sortira de sa léthargie lorsque les mentalités des présidents et dirigeants de clubs locaux change.
"Ce n'est un secret pour personne. Les présidents n'investissent que sur leurs équipes premières, alors que les catégories jeunes sont livrées à elles mêmes. Ce n'est certainement pas de cette façon que le football algérien aspire à progresser", a-t-il fait remarquer, avant de prendre la défense des encadreurs des jeunes estimant qu'ils travaillent dans des conditions pour le moins "très délicates".
Par Rachid Fahem
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