La déclaration étonne à plus d?un titre, et bat en brèche un postulat, une somme d?idées préconçues, des fantasmes. La confidence n?engage que son auteur. La commune, prétendue riche, aisée et bénie par la providence, ne se distingue guère des autres collectivités locales pour ce qui concerne la culture et la vie culturelle. Bien sûr, on pourra nous rétorquer qu?on va un peu vite en besogne, qu?on tente de monter en épingle, un inévitable constat de carence. Mais il faut avouer qu?il y a de quoi s?interroger. Car les édiles, au-delà du sérieux de leurs préoccupations, de la « grandeur » de leurs activités ne sont pas fichus de faire de la culture, un violon d?Ingres. La commune de Hydra, pour ce qui concerne cette occurrence, veut, elle, nous confirmer une règle détestable ? Au vu de la déclaration de ce brave artiste, il semble bien que si. Pourtant, on dit souvent que celui qui part d?ici bas avec l?âme convenablement parée est mille fois heureux. Les représentations collectives peuvent parfaire, faire tomber de haut. Dans ce désordre des choses, haï des sages, Hydra ne veut pas faire exception. Elle n?échappe pas à l?air du temps, rejoignant ainsi, sans gloire, le large et opulent convoi des communes qui jurent d?exclure les belles choses de l?esprit, de leur vocabulaire. Chapeau bas. A la longue, il est à se demander lequel d?entre nous est réellement heureux dans la République. C?est peut-être à cause de l?influence des astres, des cieux et de la circulation du sang que sévit cette grande déception.
Posté Le : 14/08/2005
Posté par : sofiane
Ecrit par : Mohamed B.
Source : www.elwatan.com