Algérie

L'avertissement aux concessionnaires automobiles



L'avertissement aux concessionnaires automobiles
Le Premier ministre a affirmé que l'automobile sera la première étape avant que cette mesure ne soit généralisée à d'autres produits à forte importation tels que les médicaments.«Investissez en Algérie ou vous n'aurez plus le droit d'importer!». C'est la mise en garde lancée par le Premier ministre Abdelmalek Sellal aux concessionnaires automobiles. Comme un symbole, il a profité de sa visite de l'unité de production des véhicules de la Société algérienne pour la fabrication des véhicules (SAFAV-MB), qui produit des 4x4 et des véhicules utilitaires de la grande marque internationale Mercedes, pour envoyer ce message. Une façon de dire aux concessionnaires que «quand on veut, on peut», et la SAFAV-MB en est la meilleure preuve. Ainsi, le chef de l'Exécutif a menacé de ne pas renouveler, en 2017, les licences d'importation aux concessionnaires qui n'auront pas créé de la richesse localement. C'est-à-dire qui ne se seront pas lancés dans la production locale. Sellal rappelle dans ce sens que cette décision n'est pas nouvelle, mais fait partie des mesures contenues dans la loi de finances 2016, faisant obligation à tous les concessionnaires automobiles d'investir localement. Toutefois, cette fois-ci il signifie la fin de la récréation en les prévenant que faute de quoi, leur licence d'importation leur sera retirée en 2017! Néanmoins, le gouvernement qui est conscient qu'une usine de montage de véhicules est un investissement lourd et difficile, laisse le choix à ces concessionnaires entre la fabrication d'automobiles où de pièces détachés. Ce qui démontre que seuls les concessionnaires qui n'ont pas la volonté de contribuer à l'essor de l'économie nationale ne se conformeront pas à ce nouveau cahier des charges. L'exemple de Tiaret en est la meilleure preuve. L'usine de l'Etablissement de développement de l'industrie des véhicules (Epic-EDIV), basée dans la commune d'Aïn Bouchekif, est entrée en production en octobre 2014. Elle est considérée comme l'un des plus importants investissements qu'a connus le secteur dans la région. Elle est considérée comme une véritable locomotive pour le développement de l'industrie mécanique et la qualification de la main-d'oeuvre dans ce domaine. Elle a ouvert la voie au groupe Tahkout. Ce dernier a lancé un complexe industriel de montage de véhicules. Le premier véhicule de marque Hyundai sortira des chaînes de montage le 1er novembre prochain. Le projet, inscrit dans le cadre d'un partenariat entre ce groupe privé et le constructeur coréen Hyundai, a nécessité un investissement de l'ordre de 250 millions USD. Sa capacité de production est de 30.000 véhicules/an, dans une première phase, avant d'atteindre au bout des cinq premières années 200.000 unités/an. Une preuve donc que produire localement est possible. C'est dans ce sens, que le Premier ministre a soutenu que cette mesure qui n'est que la première d'une longue série a pour objectif de produire localement de façon à satisfaire les besoins des Algériens. Sellal a affirmé que cette mesure sera élargie à d'autres produits de large consommation, citant l'exemple des médicaments. «C'est cela la feuille de route tracée par le gouvernement afin de renforcer la capacité de production nationale», a-t-il soutenu. «Il s'agit de la seule solution pour bâtir une économie hors hydrocarbures», conclut-il plein d'espoir.


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