Tendance - Beaucoup de jeunes continuent d'exercer diverses activités sans être déclarés à la Sécurité sociale, leur souci majeur étant d'amasser d'importantes sommes d'argent.
Il y a même des gens âgés de quarante ans et plus qui n'ont jamais bénéficié d'une couverture sociale et qui n'ont, malheureusement, pas encore «fait fortune».
Les années passent vite et l'argent gagné est souvent dépensé aussi vite, ce qui a mis ces jeunes dans un cercle vicieux qui n'augure rien de bon pour leur avenir. «J'ai commencé à exercer comme transporteur clandestin au début des années 1990. J'ai parcouru pratiquement toutes les régions du pays et j'ai changé de véhicule à plusieurs reprises, mais sans parvenir à construire une maison, ni à fonder un foyer. Maintenant, avec la réalité du marché de l'immobilier, il m'est impossible d'envisager d'acheter un terrain ou un logement», témoigne Mohamed, 46 ans, habitant à Birtouta.
«J'ai gagné beaucoup d'argent, mais je ne sais plus comment je l'ai dépensé. Franchement, j'ai peur pour ma vieillesse car je ne compte aucune journée d'assurance sociale», regrette-t-il, ajoutant que plusieurs personnes qui exercent dans le créneau informel vivent la même situation. Fodhil, la quarantaine, est aussi victime du travail libéral. «Je suis un maçon qualifié et je travaille sans cesse.
Malheureusement, je n'ai rien réalisé de concret pour l'instant. J'ai tenté de me faire embaucher dans des entreprises publiques ou étrangères du bâtiment, mais mes demandes ont toutes été rejetées car je ne dispose pas de diplôme. Pourtant, j'avais l'opportunité de suivre une formation, lorsque j'ai quitté l'école à l'âge de 14 ans !», avoue-t-il. «Si j'avais un diplôme, j'aurais au moins pu lancer ma propre entreprise. Maintenant, je réfléchis sérieusement à mon avenir», ajoute notre interlocuteur, appelant les jeunes à «privilégier la formation, car elle est le socle d'un avenir serein». Mais, il semble que ces derniers insistent à poursuivre leur «aventure commerciale» dans la clandestinité.
Ce qui reflète, encore, cette tendance est le fait qu'ils s'abstiennent à vouloir bénéficier de locaux commerciaux par les pouvoirs publics, notamment dans certaines localités. Et même la décision des autorités d'offrir ces locaux à des jeunes non-diplômés pour lancer des activités commerciales n'a pas été fructueuse.
Car les concernés préfèrent plutôt travailler dans les grands espaces urbains où le commerce est porteur. «Que ferais-je avec un garage dans une localité où on ne peut faire aucun bénéfice ' Je préfère me déplacer chaque jour à Blida pour exposer ma marchandise que de rester oisif dans un local ouvert pour rien», avoue Abdelahab, 33 ans, originaire de Beni Slimane (Médéa). Il est vrai que ces jeunes vivent, parfois, dans la désillusion, mais il leur est tout de même, difficile de faire marche-arrière après avoir goûté à l'argent facile. L'avenir ' une autre question...
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Posté Le : 24/03/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A H
Source : www.infosoir.com