Algérie

L'avenir de l'Ecole en danger



L'avenir de l'Ecole en danger
Les élèves otages de leurs enseignants grévistes parlent chaque jour. Il faut les écouter. Mais qui les écoutera dans cette crise que traverse le secteur de l'Education nationale' Cela donne à réfléchir. L'avenir d'une génération se jouera aujourd'hui, non pas à l'intérieur des classes mais dans la rue, et il se jouera mal: c'est ce que disent lycéens et collégiens, par delà les naïvetés et les turbulences infantiles. Les enseignants grévistes, bien sûr, sont parfois les pyromanes de ce feu scolaire: il serait absurde de ne pas croire à cette guéguerre entre les syndicats grévistes et la tutelle. Pour les parents d'élèves, à la racine du gâchis les enseignants, et eux seuls, qui enfoncent le clou dans tout le système scolaire en prenant comme bouc émissaire les élèves. Personne n'est donc dupe des revendications libertaires des contestataires. Mais ils revendiquent plus que cela. C'est évident. Aux enseignants, aux parents d'élèves et à la ministre de Education nationale, maintenant, de réparer, de faire dans l'apaisement, voire dans des compromis pour le bien scolaire de l'élève. Mais en ce moment qui pense à cette préoccupation' Débattre ensemble l'avenir pour le préparer. Mais c'est encore trop tard... Avec des phases de pointes et des accalmies (selon les vicissitudes syndicales et politiciennes), un mouvement récurrent est systématiquement en train de ravager le secteur de l'Education nationale dans l'ombre et de visu. Conclusion: l'Ecole algérienne n'est pas, en réalité, un espace sain, apolitique ou indépendant par rapport à ce qui se passe au quotidien dans la vie nationale. D'une façon ou d'une autre, elle est mêlée sans le vouloir.Le contraire est plus proche de la vérité et cela à cause ou grâce à une prise en otage de tout le système éducatif. Le marasme scolaire qui dure est utilisé pour servir de repoussoir efficace à l'ensemble de cette situation. Les effets des grèves sur la vie scolaire en général, caractérisées par une fuite en avant excessive des uns et des autres, sont en fait les indices d'un vent destructeur qui souffle chaque jour sur les établissements scolaires. Dans ces conditions, les revendications socioprofessionnelles des enseignants et des autres personnels du secteur apparaissent à la fois comme infondées et inopportunes tant que l'élève demeurera pris en tenaille entre le ministère et les grévistes. Mais, ce qui n'a pas été clairement formulé, ce sont les objectifs observés. A quoi d'aucuns veulent-ils aboutir. Tout être sérieux, père de famille, doit d'abord constater que les effets néfastes de ces arrêts de travail dans les établissements scolaires constituent au fil du temps un catalyseur d'abrutissement des scolarités, tous paliers de l'enseignement confondus. Poursuivre dans ces grèves sauvages, non reconnues par les textes de la relation de travail, c'est vouloir provoquer l'éclatement pédagogique, le " droit " à une année scolaire blanche. Un processus de régression grave, lourd de conséquences pour l'avenir social et économique de la présente génération.




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