Algérie

L'avenir de l'andalous entre les mains des enfants



Dans les coulisses de l'association El-Fakhardjia d'Alger, nous avons été emportés par une musique millénaire. Leur local, situé au centre de la capitale, est un simple hangar dans lequel les maîtres de la chanson andalouse ne se contentent pas d'exercer leur passion mais de la transmettre bénévolement à de jeunes enfants issus de différentes classes sociales.Dans les coulisses de l'association El-Fakhardjia d'Alger, nous avons été emportés par une musique millénaire. Leur local, situé au centre de la capitale, est un simple hangar dans lequel les maîtres de la chanson andalouse ne se contentent pas d'exercer leur passion mais de la transmettre bénévolement à de jeunes enfants issus de différentes classes sociales.
Arrivée à 14 heures à ce hangar, faisant office de bureau d'association, nous comprenons très vite que cet organisme culturel manque de moyens. Mais à l'arrivée, au fur et a mesure, des jeunes enfants munis d'instruments de musique, nous comprenons très vite également que même si l'association ne dispose pas de sources financières cela ne l'empêche pas d'avoir une volonté de fer pour participer à la sauvegarde du patrimoine musical algérien et plus précisément de la musique andalouse.
Comme dans la coutume algéroise, nous avons fait connaissance avec les membres de l'association autour d'un bon thé traditionnel. Ce fut pour nous une occasion de connaître ces membres actifs pour la première fois en dehors d'une représentation et de discuter avec eux à bâtons rompus. «Vous voyez bien que cette musique n'est pas celle de l'élite comme veulent le faire croire quelques personnes. Mais c'est pour tout le peuple. Les enfants que nous recevons chaque jour sont les enfants de salariés et d'ouvriers», nous apprend M. Fenniche Youcef, professeur au sein de l'association. Il est d'ailleurs important de souligner la grandeur des professeurs de l'association qui transmettent leur savoir musical et cela bénévolement. A l'instar de M. Fenniche Youcef, plusieurs enseignants partagent leur temps au service de l'art pour pouvoir s'adonner à leur passion. M. Fenniche Youcef, en retraite, fait un long trajet, soit de Aïn Benain à Alger, pour voir dans la lueur de ces jeunes enfants, l'espoir et le future d'un genre musical en perdition.
Les enfants, notre espoir
Nous avons pris le chemin des deux classes d'élèves : celle de la petite section et de la moyenne section. En plein cours de répétition, nous avons été étonné et émerveillé de trouver de jeunes enfants transportés par les chants andalous. Ces petits prodiges avaient en mains pour la plupart des mandolines. Ils étaient d'une rigueur exemplaire. Avec leurs deux professeurs : professeurs de chant et d'instrument, leur aptitude a pourvoir apprendre les notes de cette musique classique du terroir a suscité toute notre admiration et notre encouragement. Pourtant, les autorités sont loin d'imaginer que ces jeunes enfants, doués, répétaient dans des conditions inhumaines et lugubres.
Mais cela ne découragera pour autant ni les enfants qui attendent à chaque fois leur cours ni les parents d'élèves fiers de leur progéniture.
«J'ai atteri à cette école grâce à mes parents et mes grands-parents qui eux mêmes pratiquent cette musique. Ils ne m'ont pas obligé à venir mais à force de les écouter j'ai fini par aimer cette musique et décidé de continuer sur ce même chemin», nous confie une petit fille âgée d'à peine huit ans etqui porte d'ores et déjà en elle un amour incommensurable à l'andalous.
Nous avons aperçu dans le regard et la pertinence de ces enfants des graines de star. Des interprètes et instrumentalistes qui promettent à cette musique un avenir prometteur.
Un autre petit garçon a également attiré notre attention et nous lui avons demandé quel a était pour lui le déclic pour être aujourd'hui au sein de cette association, il nous répond : «C'est vrai qu'au début, c'est ma mère qui m'a obligé à intégré cette association, mais par la suite c'est moi qui en redemande car je trouve que cette musique me transporte.».
La sagesse de ces petits enfants,dont l'âge varie entre quatre et douze ans, a été pour nous une leçon à transmettre à ces adultes qui ne cessent de transmettre que le désespoir et la fatalité au lieu d'aller de l'avant avec une véritable politique culturelle correspondant à notre réalité sociale.
Il est vrai que ces jeunes gens ont beaucoup à apprendre mais d'après leurs propos, nous avons déduit qu'ils relèveront le défi d'être la mémoire de cette musique et de ce patrimoine algériens. Car la vérité sort de la bouche des enfants et c'est à travers ces voix enfantines que renaît l'univers de la musique andalouse. Mais dommage que les adultes ont perdu leur âme d'enfant car «Il y a de la musique dans le soupir du roseau ; Il y a de la musique dans le bouillonnement du ruisseau ; Il y a de la musique en toutes choses, si les hommes pouvaient l'entendre.»
D'ailleurs, l'éloge de cette musique a été clamé par tant de personnalités musicales de renom international à l'instar de Camille Saint Saëns, Jules Rouanet ou encore Salvador Daniel.
Arrivée à 14 heures à ce hangar, faisant office de bureau d'association, nous comprenons très vite que cet organisme culturel manque de moyens. Mais à l'arrivée, au fur et a mesure, des jeunes enfants munis d'instruments de musique, nous comprenons très vite également que même si l'association ne dispose pas de sources financières cela ne l'empêche pas d'avoir une volonté de fer pour participer à la sauvegarde du patrimoine musical algérien et plus précisément de la musique andalouse.
Comme dans la coutume algéroise, nous avons fait connaissance avec les membres de l'association autour d'un bon thé traditionnel. Ce fut pour nous une occasion de connaître ces membres actifs pour la première fois en dehors d'une représentation et de discuter avec eux à bâtons rompus. «Vous voyez bien que cette musique n'est pas celle de l'élite comme veulent le faire croire quelques personnes. Mais c'est pour tout le peuple. Les enfants que nous recevons chaque jour sont les enfants de salariés et d'ouvriers», nous apprend M. Fenniche Youcef, professeur au sein de l'association. Il est d'ailleurs important de souligner la grandeur des professeurs de l'association qui transmettent leur savoir musical et cela bénévolement. A l'instar de M. Fenniche Youcef, plusieurs enseignants partagent leur temps au service de l'art pour pouvoir s'adonner à leur passion. M. Fenniche Youcef, en retraite, fait un long trajet, soit de Aïn Benain à Alger, pour voir dans la lueur de ces jeunes enfants, l'espoir et le future d'un genre musical en perdition.
Les enfants, notre espoir
Nous avons pris le chemin des deux classes d'élèves : celle de la petite section et de la moyenne section. En plein cours de répétition, nous avons été étonné et émerveillé de trouver de jeunes enfants transportés par les chants andalous. Ces petits prodiges avaient en mains pour la plupart des mandolines. Ils étaient d'une rigueur exemplaire. Avec leurs deux professeurs : professeurs de chant et d'instrument, leur aptitude a pourvoir apprendre les notes de cette musique classique du terroir a suscité toute notre admiration et notre encouragement. Pourtant, les autorités sont loin d'imaginer que ces jeunes enfants, doués, répétaient dans des conditions inhumaines et lugubres.
Mais cela ne découragera pour autant ni les enfants qui attendent à chaque fois leur cours ni les parents d'élèves fiers de leur progéniture.
«J'ai atteri à cette école grâce à mes parents et mes grands-parents qui eux mêmes pratiquent cette musique. Ils ne m'ont pas obligé à venir mais à force de les écouter j'ai fini par aimer cette musique et décidé de continuer sur ce même chemin», nous confie une petit fille âgée d'à peine huit ans etqui porte d'ores et déjà en elle un amour incommensurable à l'andalous.
Nous avons aperçu dans le regard et la pertinence de ces enfants des graines de star. Des interprètes et instrumentalistes qui promettent à cette musique un avenir prometteur.
Un autre petit garçon a également attiré notre attention et nous lui avons demandé quel a était pour lui le déclic pour être aujourd'hui au sein de cette association, il nous répond : «C'est vrai qu'au début, c'est ma mère qui m'a obligé à intégré cette association, mais par la suite c'est moi qui en redemande car je trouve que cette musique me transporte.».
La sagesse de ces petits enfants,dont l'âge varie entre quatre et douze ans, a été pour nous une leçon à transmettre à ces adultes qui ne cessent de transmettre que le désespoir et la fatalité au lieu d'aller de l'avant avec une véritable politique culturelle correspondant à notre réalité sociale.
Il est vrai que ces jeunes gens ont beaucoup à apprendre mais d'après leurs propos, nous avons déduit qu'ils relèveront le défi d'être la mémoire de cette musique et de ce patrimoine algériens. Car la vérité sort de la bouche des enfants et c'est à travers ces voix enfantines que renaît l'univers de la musique andalouse. Mais dommage que les adultes ont perdu leur âme d'enfant car «Il y a de la musique dans le soupir du roseau ; Il y a de la musique dans le bouillonnement du ruisseau ; Il y a de la musique en toutes choses, si les hommes pouvaient l'entendre.»
D'ailleurs, l'éloge de cette musique a été clamé par tant de personnalités musicales de renom international à l'instar de Camille Saint Saëns, Jules Rouanet ou encore Salvador Daniel.


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