Algérie

L'avant-goût du scrutin



L'avant-goût du scrutin
Première sanction! De la centaine de prétendants à la candidature, ceux qui ont déposé leur dossier au Conseil constitutionnel se comptent sur les doigts des deux mains. C'est le recueil des signatures qui a permis cet «écrémage». Les Algériens ont ainsi démontré qu'ils ont pleinement conscience de l'importance du scrutin du 17 avril et qu'il ne fallait pas compter sur eux pour donner leurs voix au premier venu. Après et quand parmi les recalés, deux ou trois d'entre eux «digèrent» mal leur échec et tentent de faire croire qu'ils ont obtenu les signatures, mais qu'ils renoncent, malgré tout, à déposer leurs dossiers, nous leur ferons la charité de ne pas les accabler. Chaque jour suffit sa peine. Par contre, aux quelques médias français, toujours très «nostalgiques», qui ont repris ces inepties dans le seul but de dénigrer nos institutions, nous transmettons toute notre tristesse de leur déchéance professionnelle. L'UMP à la sauce Copé ou Dassault qui a «trébuché» sur des voix «sonnantes» et bien d'autres «recettes» comme celle de Karachi sont plus vraies et plus passionnantes pour l'opinion française au calendrier électoral chargé avec les municipales et les européennes. S'en détourner pour loucher chez le voisin ce n'est plus du journalisme, mais du dressage aux crottes abondantes. On lève le pied pour ne pas en prendre sous les chaussures et on revient à plus sérieux. Nous disions donc, que des «primaires» avaient donné, hier, un avant-goût de l'élection présidentielle du 17 avril. Sur 22 millions d'électeurs, bon nombre de prétendants déclarés n'ont même pas réussi à récolter les signatures de 60 000 d'entre eux. C'est dire toute la maturité de l'électeur algérien. C'est aussi une sanction pour les recalés qui devraient cesser de parler au nom d'une base militante qu'ils n'ont point. Tout comme cette fausse «société civile» qui, en nombre, tient dans une seule table de café, et souffre du syndrome de la grenouille de la fable. L'Algérie et les Algériens du troisième millénaire ont évolué à un rythme tel que beaucoup, sur la scène politique, ont du mal à suivre. Pour s'en convaincre, il suffit de comparer les résultats des premières consultations démocratiques et celle des législatives de 2012. Les excès du vote sanction, qui avaient prévalu alors, ont faussé bien des analyses. Comme ceux qui continuent d'investir sur le coup du «laser du 5-Juillet». Ou d'autres «couleuvres» comme la promesse de transformer le désert en jungle équatoriale. Ces exemples extrêmes ne sont pas les seuls à n'avoir plus aucune prise sur l'électorat. Même les promesses qui peuvent paraître réalisables, mais livrées sans «mode d'emploi» ne passent plus. Il faut rappeler que c'était une spécialité du discours politique à l'époque du parti unique. Pour évacuer un problème c'était toujours le futur qui endossait la solution. De toutes ces «diarrhées» verbales, les Algériens n'en veulent plus. Aujourd'hui, ils jugent sur pièces. Ils font leur choix sur des programmes. Sur des actions clairement détaillées. Personne ne pourra plus jamais les entraîner vers l'inconnu. Ils en ont donné la preuve lors du «printemps arabe» qui a berné tant de peuples. La course à la présidence de la République, maintenant que le délai du 4 mars est dépassé, prend une meilleure allure. Au niveau qui sied à cette institution, la première de l'Etat algérien. Il n'est pas dit que tous les dépôts de candidatures seront validés par le Conseil constitutionnel. Dans dix jours et une fois les candidats officiellement connus, la campagne électorale proprement dite commencera. Au vu de toute l'évolution que nous avons évoquée plus haut, c'est la rigueur qui fera la différence entre les candidats. Fini le temps des belles paroles!




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