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L'avant et l'après 3 septembre...



L'avant et l'après 3 septembre...
Une douche froide attend les agitateurs qui promettent, comme chaque année, une rentrée sociale chaude. Cette année sera marquée par leur dernier «tour de piste»...
L'annonce de la rentrée parlementaire vient d'être fixée pour le 3 septembre prochain. Une rentrée qui, traditionnellement, se fait en présence des membres du gouvernement au complet. Ce qui permet de penser que le remaniement gouvernemental devrait intervenir avant cette cérémonie. D'autant que l'ordre du jour de cette session d'automne sera arrêté aussitôt par une réunion des deux chambres. Pour le bon fonctionnement institutionnel, il serait normal que chaque ministre en charge des points du plan de travail parlementaire dégagé soit en place. Des ministres de plein exercice, pas des intérimaires qui seraient déchargés «au milieu du gué» du dossier en question si le remaniement n'intervient qu'après le début des travaux du Parlement. Ceci si l'on admet l'exigence d'un gouvernement sans «procuration». Un exemple parmi d'autres. Le nouveau projet de doter d'autres villes du pays d'un tramway serait mieux piloté par un ministre en titre que par un remplaçant provisoire qui risque de passer la main avant même de s'imprégner totalement et en détail des exigences d'une telle réalisation. En tenant compte des particularités de chaque tramway pour chacune des villes concernées. En un mot, pour réunir toutes les chances de mener à bien ses projets dont l'importance est largement prouvée là où la réception a déjà eu lieu. Ceci est aussi valable pour les débats sur la loi de finances 2013, même si la mouture est déjà préparée par le gouvernement actuel. Il est clair qu'un ministre défendra son projet avec plus de vision, de motivation et de conviction que celui du «voisin» non encore identifié. Voilà pour l'avant- 3 septembre. Pour l'après c'est le plat d'entrée. Il y a les élections municipales à préparer. L'événement est tellement important qu'il serait plus que nécessaire d'entamer sereinement et sans être distrait par les spéculations, qui ont déjà cours sans cesse depuis les législatives, sur la nouvelle composition du gouvernement. Déjà que pour ces élections municipales, la nouvelle donne introduite par le parti de Amar Ghoul fait l'objet de toutes les discussions et tractations en coulisses de la classe politique. Un parti qui donne des signes de bouleversement de l'échiquier politique par son impact inédit sur une large palette de sensibilités. Pour le plat de résistance, celui-ci revient incontestablement à la révision de la Loi fondamentale. Selon le calendrier connu, cette révision ne pourra intervenir que durant le premier semestre 2013. Entre-temps les turbulences qui agitent le premier parti du pays, le FLN, devraient être dépassées. Une étape indispensable au bon déroulement des travaux parlementaires et des élections municipales. Il n'est pas exclu, si le parti d'Amar Ghoul crée la surprise aux municipales, que la dissolution de l'APN suivie d'élections anticipées soit décidée aussitôt. Ce qui aura pour avantage de créer un meilleur équilibre des formations politiques au sein de la représentation nationale. Un équilibre qui sera obtenu par une meilleure appréciation des forces politiques dominantes. Le tout bouclé à moins d'une année du terme du mandat présidentiel. Si l'on considère que le formidable élan de développement que connaît le pays doit se poursuivre au-delà des contingences de personnes, le prochain plan quinquennal qui devra être lancé juste après l'achèvement, en 2014, de celui en cours devra être préparé au plus tard à la deuxième moitié de 2013. Si cette préparation n'est pas déjà en cours et peut-être bien avancée. Le tout est de préserver le déroulement du développement économique et social du pays dont les Algériens mesurent amplement les bienfaits. Au quotidien leur vie s'est nettement améliorée et ils ne voudraient pour rien au monde d'une quelconque remise en cause. Cette aspiration populaire passe inévitablement par la stabilité sous toutes ses formes et notamment sécuritaire. Les graves turbulences que connaissent le monde en général et notre région en particulier, donnent à cet impératif un caractère encore plus crucial. Pour le reste, c'est-à-dire la rentrée sociale que, comme chaque année, certains milieux promettent qu'elle sera chaude, disons qu'elle n'est que le reflet d'une vie démocratique saine. Les revendications sociales, à la faveur de la redistribution de la richesse nationale que le pays a connue récemment, ont forcément perdu de leur intensité. Dans ce qui reste il y a un peu de contestation légitime, facile à régler, et beaucoup de manipulation sur fond d'intérêts particuliers. Ce dont la majorité des Algériens est convaincue. Ce qui aussi permettra de mieux démasquer les agitateurs à la solde des commanditaires de ces intérêts étroits et quelquefois carrément étrangers. Dès qu'ils avanceront leurs pions à la rentrée, ils seront rejetés par le peuple algérien. La rentrée 2013 sera leur dernier «tour de piste»!
zoume6@hotmail.com


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