Le mécanisme de rattrapage mis en place est à même de combler le retard dans les délais escomptés.Le président de l'Association nationale des parents des élèves(Anpe), Ahmed Khaled, reste convaincu que les cours en retard suite à la grève des enseignants seront rattrapés bien avant les examens du baccalauréat et du brevet d'enseignement moyen(BEM). Cette certitude, il la tire du fait que «le mécanisme de rattrapage mis en place est à même de combler le retard dans les délais escomptés», a-t-il expliqué lors de son passage hier au forum du quotidien El Moudjahid. Ce dernier, qui était accompagné de la présidente de la Fédération nationale des parents d'élèves (Fnpe), Djamila Khiar, ne s'en est pas moins montrée très à l'aise quant à la réalisation de cet objectif. «Nous travaillons d'arrache-pied pour que les élèves puissent rattraper leur retard sans trop de difficultés, car nous sommes conscients que les efforts qu'ils devront fournir dans ce sens sont énormes», a-t-il lancé au parterre de journalistes. Interrogé sur le cas de la wilaya de Béjaïa, laquelle accuse le plus long retard, 22 jours exactement, suivie de Blida (15jours) et de Boumerdès (10 jours), ce dernier, qui est aussi professeur de mathématiques, a répondu tout de go que «cela dépendra de la volonté des enseignants et aussi du bon vouloir des élèves». Et de poursuivre dans ce sens: «J'en appelle donc à la mobilisation de toutes les parties prenantes afin de contribuer à rendre le mécanisme de rattrapage des cours performants.» Faut-il encore qu' enseignants et élèves concernés jouent le jeu, pourrait-on se demander, car aux dernières nouvelles, des élèves de certains établissements ne se sont pas fait prier pour dire ce qu'ils pensent des cours de rattrapage qui leur seront prodigués par le ministère de tutelle. Ils refusent de suivre des cours le mardi après-midi, le week-end et durant la première semaine des prochaines vacances scolaires. Des périodes de rattrapage décidées par la tutelle. C'est donc un autre problème auquel devront s'atteler à résoudre au plus vite l'association et également la fédération, car c'est là, effectivement, leur mission. «Nous allons faire en sorte, par le biais de tous nos membres, de convaincre les parents à ce qu'ils fassent comprendre à leurs enfants l'utilité de tels cours de rattrapage», a confié Ahmed Khaled. Une approche que partage son homologue de la Fnpe. Cette dernière, qui a usé d'un franc-parler tout au long de son intervention, a fait savoir à l'assistance que son homologue et elle allaient rencontrer cette semaine la ministre afin de mettre en application tout ce qu'il y a lieu de faire «pour que nos élèves suivent d'une part le plus normalement possible leurs cours et d'autre part se préparer dans de bonnes conditions à leurs examens de fin d'année scolaire» a souligné Djamila Khiar. Comme elle a demandé à ce que le ministère de l'Education assume ses responsabilités, «celles d'assurer la continuité de la scolarité des élèves et le rattrapage des cours, en prenant en considération les conditions qu'ont vécues les élèves ces derniers mois», a-t-elle précisé. Notons que la présidente de la Fnpe, n'a pas hésité à tirer à boulets rouges sur certains directeurs d'établissements, les accusant d'être en partie responsables de la situation de crise qu' a connu le secteur de l'éducation. Et de dévoiler que «certains chefs d'établissements ont non seulement lancé des menaces à leurs enseignants qui ne suivaient pas le mouvement de grève, mais sont allés carrément jusqu'à fermer les portes d'accès de leurs établissements». Comme elle s'est dit étonnée d'apprendre, lors de son périple qui l'a menée dans plusieurs wilayas pour en savoir un peu plus sur la situation qui prévaut, que des enseignants «ne savaient même pas pourquoi ils faisaient grève». D'autres constats sur le terrain tout à fait surprenants ont été rapportés par Djamila Khiar. «Dans des établissements deux ou trois enseignants grévistes ont obligé tous leurs collègues de se rallier à eux et de les traiter de lâches s'il ne le faisaient pas. Des intimidations très souvent soutenues par le chef d'établissement en personne.» «Ce qui démontre toute leur complicité», a déploré la présidente de la fédération. Elle a enfin révélé, avec beaucoup de certitude que «des grévistes, dans le but de continuer à percevoir leurs salaires se sont fait établir des certificats de maladie. Par ce procédé, ils ont démontré toute leur malhonnêteté envers leurs collègues solidaires dans le mouvement de grève». Interrogée sur l'éventualité d'un report des dates d'examens dans le cas où les cours de rattrapage n'auraient été suffisants, la responsable de la Fnpe a répondu: «Si cela se présente, nous demanderons à ce que les dates des examens soient reportées à une date ultérieure. Et c'est là notre rôle car il s'agit avant tout de défendre les intérêts des élèves.» Soulignons enfin que les deux animateurs du forum ont émis le souhait que tout rentre dans l'ordre dans les plus brefs d'élais «car il y va de l'intérêt des élèves».
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 05/03/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Bouzid CHALABI
Source : www.lexpressiondz.com