Algérie

L'autre péril du temps



Et une troisième visite en Tunisie, en moins d'un mois, pour le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, M. Ramtane Lamamra, qui effectuait hier lundi une visite de travail en Tunisie, en qualité d'envoyé spécial du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, indique un communiqué du MAE. Auparavant, il a effectué deux visites similaires en Tunisie, en qualité d'Envoyé Spécial du Président de la République, le 29 juillet et le 1er août. Pour sa part, le président de la République Abdelmadjid Tebboune, a eu des entretiens téléphoniques avec son homologue tunisien Kaïs Saïed à deux reprises en quatre jours entre les deux premiers voyages de son ministre des affaires étrangères. Et une troisième fois ce lundi, où le président Tebboune aaffirmé «la solidarité du peuple et du gouvernement algériens avec la Tunisie en cette étape sensible», selon un communiqué de la présidence de la République.
Si les deux premières visites et les contacts téléphoniques entre les deux présidents algériens et tunisiens ont donné lieu à des exposés d'analyses, considérant que ce ballet diplomatique exprime les inquiétudes d'Alger face aux développements politiques qui ont lieu chez le voisin de l'Est depuis le 25 juillet, date à laquelle le président Kaïs Saïed a gelé les activités du Parlement et démis le Premier ministre de ses fonctions, que dirait-on après cette troisième visite qui intervient à deux jours de la fin du délai de 30 jours concernant le gel des activités du Parlement '
Aussi, durant cette période, la Tunisie reste également sans gouvernement. Le président Kaïs Saïed éprouve-t-il des difficultés sur ce plan de la constitution d'un gouvernement ou veut-il faire seul le ménage, du moins l'essentiel des actions qui éloigneraient le «péril imminent », à l'origine des décisions qui ont bouleversé le paysage politique tunisien, avant de revenir à la normale ' Mais, le temps presse, un autre péril qui fait monter les inquiétudes en Tunisie, avant de parler des préoccupations suscitées par cette absence de « feuille de route » claire sur un plan régional et international.
De toute évidence, toute inquiétude en Tunisie est ressentie au même degré en Algérie, d'où la multiplication des contacts de haut niveau entre les deux pays. Il est fort probable que les mesures exceptionnelles en Tunisie soient renouvelées après 30 jours, après le 25 août, mais l'opposition, des magistrats et des avocats craignent une «dérive autoritaire», et ont exhorté le président Kaïs Saïed à présenter sa stratégie. Le renouvellement des mesures exceptionnelles après 30 jours risque, donc, d'envenimer la situation interne, où les opérations anticorruption enclenchées depuis quelques jours suscitent inquiétudes et craintes d'un recul des libertés. A moins que pour éviter de donner de l'eau au moulin de ses opposants, le président tunisien décide de calmer le front interne en dévoilant sa stratégie au peuple tunisien, avant de renouveler le délai des mesures exceptionnelles. Un moment crucial dans cette crise en Tunisie qui nécessite le soutien de pays amis, dont fait partie l'Algérie. C'est dans ce cadre que s'inscriraient les intenses contacts entre les deux pays.


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