L'autre paradoxe béjaoui REALISATION DE PROGRAMMES DE LOGEMENTS

Plusieurs projets de réalisation de logements sont en difficulté à Bejaïa
La problématique du logement est l'une des plus épineuses dans le pays, en général, et dans la wilaya de Béjaïa, en particulier.
Le besoin en logements est en constante croissance. Parallèlement à cette demande constante, l'Etat répond par des efforts considérables qui s'illustrent à travers l'inscription de nombreux programmes et l'allocation de nombreuses enveloppes budgétaires pour leur réalisation. Alors que dans d'autres wilayas les réalisations vont bon train, à Béjaïa, elles restent à la traîne. Un grand nombre de problèmes entravent la réalisation de certains projets. On citera celui qui revient souvent dans la bouche des responsables: le manque d'assiettes de terrain. Plusieurs projets de réalisation de logements sont en difficulté à Bejaïa. D'où la légitimité de l'appel lancé récemment par le chef de l'exécutif de wilaya pour l'acquisition d'assiettes foncières. Plus de 6000 unités d'habitation attendent d'être réalisées mais faute d'assiettes à même de les accueillir, elles restent en souffrance. L'Etat est prêt à acheter les terres, a-t-il dit en substance. Si à Béjaïa on éprouve d'énormes difficultés à concrétiser les projets étatiques d'utilité publique, force est de constater que le privé, lui, agit en toute facilité.
Aussi paradoxal que cela puisse paraître, au moment même où les promotions immobilières poussent comme des champignons, l'Etat ne trouve pas un lopin de terre pour concrétiser sa politique du logement à Béjaïa. Ce n'est pas nouveau. Ce paradoxe a toujours brillé par sa persistance au niveau de tous les secteurs de développement à Béjaïa. Plus particulièrement pour le secteur du logement, les contraintes et les difficultés se sont multipliées à travers la wilaya.
A l'absence de terrains d'assiette, s'ajoute le manque d'entreprises qualifiées pour répondre à l'important plan de charge mis en place, l'instabilité du marché local des matériaux de construction et les lenteurs administratives ce qui aboutit à une situation souvent soulevée et dénoncée tant par les professionnels que par les souscripteurs aux différents programmes de logement.
Lors de sa dernière visite de travail et d'inspection, le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme a constaté un retard important accusé dans la livraison des logements ainsi que dans l'achèvement des programmes antérieurs remontant même à 2007.
Cette réalité a classé la wilaya de Béjaïa à la traîne en matière de logements sociaux, aidés ou ruraux. Les programmes lancés dans le cadre du quinquennat 2005-2009 et sous diverses formules ne sont toujours pas livrés.
Pour combler ce déficit en matière de foncier, le plateau de Sidi Boudraham a été retenu comme site de la nouvelle ville. D'une superficie globale de 200 ha, il accueillera 9000 logements, 6 écoles primaires, 4 CEM, 2 lycées, un complexe sportif, 1 pôle culturel, 1 sûreté urbaine BMPJ, une antenne de la Protection civile, une mosquée et probablement un CHU.
Un grand nombre d'organismes, d'entreprises et de bureaux d'études coopèrent pour la réalisation des projets inscrits dans le secteur. Les organismes publics intervenants sont: l'Opgi, l'Aadl, la CNL et l'Enpi; 1329 entreprises de réalisation dont 986 de catégorie I, 48 de catégorie II, 80 de catégorie III et 15 de catégorie IV l'organisme de contrôle technique de la construction: 4 contractants avec Dlep dont 2 privés ainsi que 205 architectes et 180 bureaux d'études agréés, selon la wilaya.