Algérie

L'autre manière des Sétifiens d'expliquer une Berezina



L'autre manière des Sétifiens d'expliquer une Berezina
L'Entente de Sétif est donc sortie de la Ligue des champions d'Afrique, elle a même été sortie par un autre club algérien qui n'a pas eu d'état d'âme pour bouter un sérieux outsider et surtout prétendant à la consécration finale. Une victoire laquelle, bien entendu, a vite mis un terme à toutes les spéculations entretenues autour d'un présumé deal conclu possiblement au détriment des Soudanais d'Ek-Merrikh. Néanmoins les interrogations que les supporters sétifiens ont le droit de faire une fixation et même s'ils les ont déjà faites par évocation avant même que ne commence la compétition africaine à partir de l'instant où la direction de l'ESS a fait le choix de mettre sur le marché presque une demi-douzaine de joueurs et qui, plus est, les cadors. Ceux-là même qui constituaient la colonne vertébrale de l'équipe et surtout sont derrière sa récente consécration continentale.Sur cet aspect de la question, les dirigeants sétifiens ont, sur leur registre des réponses, un extraordinaire aplomb. Nous en donnons pour preuve l'argumentaire du directeur sportif du club en l'occurrence Boulahdjilet qui déclarait à un confrère «savoir qu'il était impossible de jouer deux saisons de suite la Ligue des champions. Nous avons besoin d'une saison de transition. Autrement, nous aurons besoin de joueurs en acier pour enchaîner». Renversant ! L'opinion publique ne savait pas qu'en plus d'avoir été un bon joueur, Boulehdjilet pouvait également être une autorité en la matière jusqu'à décréter «qu'après avoir gagné un trophée tout joueur n'était plus apte pour la même réussite». Dans ce cas de figure, les footballeurs du FC Barcelone, du Réal de Madrid, du Bayern de Munich...ne sont donc que l'exception à la règle. D'où encore le choix de céder une brochette de joueurs pour renflouer les caisses du club. Or, remporter le trophée rapporterait, en plus de la notoriété internationale garantirait sans doute nettement mieux. La décision de se délester d'éléments importants parce que selon le directeur administratif de l'ESS il est désormais établi qu'une même équipe ne peut pas gagner la Ligue des champions d'Afrique plus d'une fois. Ridicule et surtout surréaliste raisonnement pour un dirigeant aussi important quand nul n'ignore qu'il est quand même à la tête d'une formation qui a réalisé l'année écoulée le doublé «Ligue des champions d'Afrique et championnat d'Algérie». Cette manière de penser a, vraisemblablement, déteint sur quelques joueurs de l'Entente, du moins sur Zerara qui soutenait quasiment le même raisonnement à la suite de l'élimination de son équipe. «Nous avons été attendus, contrairement à la saison dernière. Nous étions l'équipe à battre et c'est tout à fait normal, compte tenu de notre statut de champion d'Afrique. L'objectif était d'aller au moins aux demi-finales, mais cela ne veut nullement dire que cette élimination est perçue comme une catastrophe par le club», comme quoi, pour tout club le meilleur moyen de ne pas se faire éliminer d'une compétition serait de ne pas gagner celle qui l'a précédé sinon celui-ci risque d'être la victime des autres formations en lice. «Un mal pour un bien» comme l'a si bien résumé le confrère auteur de l'entretien réalisé à chaud. Enfin pour que la pantalonnade soit intégrale, le président en bon tuteur de supporters considérés vraisemblablement non encore émancipés leur a fait comprendre qu'histoire d'éviter aux joueurs la pression vécue ces deux dernières années «que la Ligue des champions n'est pas un objectif cette saison». Allez circulez, y a rien à voir...ni à dire. De là à dire qu'un titre majeur comme champion d'Afrique des clubs ne tient qu'à l'humeur d'un dirigeant de club en Algérie, il y a un gué que nous franchirons avec la plus grande allégresse.A. L.




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