L'autre leçon algérienne Commentaire

No Pasaran : la profession de foi du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, renoue avec l'héritage inaliénable de l'Algérie en lutte contre le pire fléau jamais vécu par l'humanité. Tout, comme il y a près de deux décennies, le front algérien a tenu bon face à la barbarie à visage djihadiste, créditée alors de vertus démocratiques et instrumentalisée pour les besoins de la déstabilisation à grande échelle et de l'ingérence. Autre temps de l'indécrottable « qui tue qui ' », la même menace. A Tiguentourine, face à la horde venue du Sahel, la vérité algérienne a de nouveau prévalu pour signifier à la fois le socle de la résistance inaltérée et la symbiose manifestée autour de l'Armée nationale populaire, rarement défaillante. Elle a le mérite de rappeler, aux esprits amnésiques et autres moralisateurs, la nature obscurantiste et génocidaire de l'Internationale terroriste qui essaime le nord du Mali de la désespérance humaine, impose le modèle de l'intolérance et s'abreuve aux sources du mercenariat sans foi, ni loi. Longuement et mûrement réfléchie, l'agression lâche des « signataires avec le sang », impliquant des éléments de 8 nationalités (algérienne, tunisienne, égyptienne, malienne, nigérienne, canadienne et mauritanienne), est l'expression du projet liberticide et sanguinaire qui s'attaque aux fondements de la vie humaine érigée en monnaie d'échange ou, dans le pire des cas, voué au sort funeste de l'« assassinat collectif ». Le Premier ministre avait bien raison de souligner le caractère ignoble du chantage des 32 preneurs d'otage (29 abattus et 3 capturés) réduits au silence pour la plupart : la rançon ou la mort. Des victimes occidentales ont été exécutées froidement d'une balle dans la tête. Faut-il le souligner encore et encore ' Le scénario du pire n'a pas eu lieu. C'est que la riposte foudroyante et d'un « professionnalisme de très haut niveau » de l'armée a permis la libération de la majorité des 790 travailleurs dont 134 étrangers de 26 nationalités. Les 685 travailleurs algériens et les 107 étrangers ont pu ainsi retrouver leur liberté. Le bilan tragique (37 victimes de 8 pays, 5 non encore identifiés) est un coût humain. L'Algérie l'a déjà versé au plus fort lors de la décennie sanglante, frappée durement par la loi injuste de « l'embargo de fait » et de la moindre balle qui n'arrivait pas au front de la résistance républicaine. C'est au c'ur et dans son poumon économique que l'Algérie a été visée par les faiseurs de chaos, rêvant de mettre à feu et à sang le site gazier de Tiguentourine incendié, piégé et, en définitive, sécurisé grâce à l'action efficiente de l'armée et la mobilisation des travailleurs et des cadres algériens bloquant la production au moment de l'attaque. Le terrorisme venu du Sahel de toutes les incertitudes, puissamment réarmé à l'ombre de la tragédie libyenne, investit dans le marché du crime organisé et des narcotrafiquants ' No pasaran.