«Comme la Russie et la Chine refusent de prendre la menace américaine au sérieux, elles n'y répondent pas de manière appropriée en prenant des mesures susceptibles de mettre fin à la menace sans qu'il soit nécessaire de recourir à la guerre.Par exemple, le gouvernement russe pourrait très probablement causer l'effondrement de l'Otan en répliquant de la manière suivante aux sanctions imposées par Washington et l'UE : il lui suffirait d'informer les gouvernements européens que la Russie ne vend plus de gaz naturel aux pays de l'Otan. Au lieu d'user de cette arme de rétorsion, la Russie a stupidement permis aux pays de l'UE de stocker d'immenses quantités de gaz qui permettront à leur population et à leur industrie de passer l'hiver sans encombre. La Russie a-t-elle bradé ses intérêts nationaux pour de l'argent '...» Dans ce sens, les soi-disant négociations énergétiques en cours entre Moscou et Kiev sous l'égide de l'UE, montrent que la Russie est disposée à céder sur toute la ligne. Elle continuera probablement de fournir du gaz à l'Ukraine en se contentant de vagues promesses pour ce qui est du règlement des futures livraisons et du remboursement de la dette d'au moins 5 milliards de dollars accumulée jusqu'à présent. On sait que le premier souci de Poutine est de ne pas nuire à l'économie ukrainienne. Pour Paul Craig Roberts : «Malheureusement, la Russie est infestée d'économistes formés en Occident et représentant les intérêts occidentaux, pas les intérêts russes (...) Face à cette extraordinaire faiblesse du gouvernement de Moscou, Obama sait qu'il peut aller à la tribune de l'ONU pour y raconter les pires mensonges sur le compte de la Russie, sans le moindre risque pour les Etats-Unis et l'Europe. L'inaction russe alimente la démonisation de la Russie...La Chine, elle non plus, ne fait rien, alors qu'elle aurait de multiples possibilités de déstabiliser Washington dans le domaine financier...» Ainsi, ajoute Paul Craig : «En choisissant de rester passives, la Russie et la Chine permettent aux Etats-Unis de les attaquer. La semaine dernière, Washington a mobilisé des milliers d'agents de prétendues ONG dans les rues de Moscou afin d'y dénoncer «la guerre de Poutine contre l'Ukraine» (Même chose, à plus grande échelle encore, dans les rues de Hong Kong où vient d'être lancée la nouvelle «révolution colorée», le Tienanmen 2.0...) Stupidement, la Russie a permis aux capitaux étrangers d'acheter ses journaux, avec pour résultat que les lecteurs russes y lisent continuellement des attaques contre Poutine et le gouvernement russe... De ce fait, «L'incapacité des gouvernements russes et chinois de repousser la menace hégémonique américaine contre leur souveraineté, accroît le risque d'une guerre nucléaire. Si la Russie et la Chine entrent trop tard dans le jeu américain, la seule alternative qui leur restera sera : soit la guerre, soit la soumission à l'hégémonie de Washington. Comme il n'existe aucune possibilité pour les Etats-Unis et l'Otan d'occuper militairement la Russie et la Chine, la guerre ne pourra être que nucléaire...» Nul ne sait quel choix feront les dirigeants chinois ; tout dépendra de la suite qu'ils donneront au «Tienanmen» de Hong Kong. Pour ce qui est de Poutine, on se demande encore où le mènerait la stratégie actuelle. (Suite et fin)
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Posté Le : 27/10/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : C A
Source : www.lnr-dz.com