Algérie

L'autre front (I)



L'autre front (I)
Pendant que les bombardements se succèdent en Irak et en Syrie, la plupart des médias occidentaux taisent l'autre guerre qui, pour l'instant, demeure assez froide, pour n'être perceptible que par une minorité d'observateurs avertis. Il s'agit, bien sûr, pour les Américains, de mettre au pas les Russes et les Chinois afin d'asseoir leur hégémonie mondiale.L'enjeu profond pour les Etats-Uniens est d'une double nature. D'une part, s'assurer la disposition exclusive des ressources naturelles mondiales (pétrole, gaz, minerais, diamants, etc.), notamment celles recelées en quantités quasiment inépuisables par les vastes territoires russes et chinois, tout en s'appropriant les débouchés futurs que constituent ces gigantesques marchés. D'autre part, faire en sorte qu'aucun facteur politique ou national sérieux émanant de ces régions ou d'ailleurs ne vienne à l'avenir perturber la réalisation de ces plans audacieux. La réorganisation mondiale en cours s'efforce avant tout d'effacer toute trace des deux grandes révolutions du 20ème siècle. Pour rattraper le temps perdu depuis 1917 et consolider sa domination sur des concurrents éventuels encore trop faibles, l'Amérique met les bouchées doubles. Il y a un siècle, Lénine estimait que «l'impérialisme est le stade suprême du capitalisme». La mondialisation sera-t-elle le stade suprême de l'impérialisme '...Un des moyens utilisés par l'Occident pour affaiblir la Russie consiste à s'en prendre à ses voisins et alliés potentiels, de préférence à ceux de l'ancienne URSS que Moscou rêve - paraît-il - de récupérer pour reconstituer son Empire disparu. Le plus gros de ces voisins est bien sûr l'Ukraine. Dans la crise qui secoue la région russe, la collaboration Moscou-Kiev semble avoir porté ses fruits. Elle est bien sûr à sens unique, comme dans tous les cas où collaboration est synonyme de soumission. Seul Porochenko en profite, tandis que Poutine l'aide à réaliser pas à pas son « plan de paix ». Apparemment, Poutine ferait n'importe quoi pour obtenir la levée des « sanctions » occidentales. Résultat : l'aide militaire russe ne passe plus, la résistance est paralysée et le troisième volet de la trahison de Minsk est en préparation. On ignore ce qu'il contiendra, peut-être la dissolution des milices populaires et le retour de l'administration de Kiev dans le Donbass. Cela dit, si les desseins hégémoniques américains se dessinent sans ambages, il semble que Russes et Chinois ne prennent pas au sérieux cette menace, nous dit Paul Craig Roberts : « Pour autant que je sache, ni le gouvernement russe ni le gouvernement chinois ne prennent au sérieux la menace représentée par Washington. La prétention américaine d'exercer son hégémonie sur le monde (intention ouvertement affichée par Obama dans son discours arrogant et agressif devant l'Assemblée générale de l'ONU) leur paraît trop outrancière pour être vraie. Et pourtant, elle est bel et bien réelle. » (à suivre)




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