Le vote helvétique en faveur d'une limitation de l'immigration a clairement montré le grand paradoxe de l'Europe en crise, xénophobe et surfant sur la déferlante droitière qui s'abat sur le Vieux continent. L'Europe de « l'immigration choisie » et de la « préférence nationale » s'insurge contre la « mauvaise nouvelle suisse » qui a dit « oui » à une courte majorité (50,3%) à une introduction des quotas d'immigration qui s'applique au Vieux continent. Le référendum « contre l'immigration de masse » a été organisé à l'initiative de l'UDC (droite populiste), excédée par la forte hausse du nombre d'immigrés ces dernières années depuis l'adhésion de la Suisse à la libre-circulation dans l'Europe, appliquée depuis 2002. Si le vote a été salué par le Front national, soulignant « la lucidité du peuple suisse », le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, a menacé de réviser les relations avec la Suisse, non seulement de la France, particulièrement touchée par cette décision, mais aussi de toute l'Europe du réflexe communautaire exacerbé. « Il y a depuis 1999 des accords avec la Suisse qui portent notamment sur la libre circulation des travailleurs et sur beaucoup d'autres éléments, et il y a une clause dite de guillotine qui fait que si l'un des éléments est mis en cause, tout tombe, donc ça veut dire qu'il va falloir renégocier », a estimé Fabius. Le vote suisse contre « l'immigration de masse » est l'autre face de « la préférence nationale » qui cible notamment la communauté maghrébine.
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Posté Le : 10/02/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : L C
Source : www.horizons-dz.com