L'autre face de la pièce

Le bilan de notre fédération se résume seulement en quelques mots. Juste trois ou quatre mots. Car tous les efforts consentis jusque-là se sont articulés uniquement autour de l'équipe nationale. Dans ce volet, rien à dire ni rien à reprocher à cette fédération qui a réussi là où ses devancières ont échoué.Deux participations successives au Mondial, une qualification historique au second tour au Brésil où les Verts ont étalé un football de très haut niveau. Mais absolument, rien à dire dans la mesure où Raouraoua et consorts ont réussi à professionnaliser l'équipe nationale et d'une manière à faire envier toutes les nations africaines. En la matière, la FAF a mis la barre très haut et scrupuleusement, elle veille au grain. Rien n'est laissé au hasard et cette face de la pièce offre une image séduisante du football algérien.Seulement, il y a l'autre face de cette même pièce et qui offre une toute autre image, piètre, terne et insipide de ce même football. Si dans la maison de l'équipe nationale, tout est réglé comme une montre, ce n'est malheureusement pas le cas dans celle du football local où règne une véritable anarchie et désordre qu'on ne trouve nulle part ailleurs. Deux footballs diamétralement opposés dans un seul et même pays. Cette face de la pièce n'offre rien de bon si ce n'est une récurrente violence, des magouilles à la pelle, des dessous de table, de la corruption à en revendre et tutti quanti, car la liste est trop longue à énumérer.Et point de professionnalisme, instauré uniquement sur le papier. Sur le terrain, c'est plutôt une jungle et règne la loi du plus fort. Deux footballs aux antipodes et qui, comme deux droites parallèles, ne se rencontrent jamais. On accorde une importance capitale à l'équipe nationale et on, ignore complètement le football local, ce même football qui a pourtant enfanté les Madjer, Assad, Belloumi, Menad, Bensaoula. Autre temps, autre m?urs.