Algérie

L'autre défi à relever



Solutions - Atteindre un haut niveau de sécurité exige tout simplement l'acquisition d'un matériel performant et un personnel compétent et formé en permanence.
Les sites de ministères, d'entreprises publiques ou privées se retrouvent de temps à autre « scellés» par des hackers. Les portes virtuelles de ces institutions et entreprises restent fermées pendant plusieurs heures, et parfois, plusieurs jours, sans qu'un système de sécurité à même des les immuniser contre ces « invasions » ne soit mis en place. La vulnérabilité a atteint un seuil très grave, ce qui nécessité, selon les spécialistes, d'instaurer des cellules de veille permanentes et d'acquérir les logiciels les plus récents destinés à cet effet. L'on se rappelle du nombre impressionnant des attaques qui avaient ciblé les sites des différentes institutions lors de la crise ayant suivi le match entre l'Algérie et l'Egypte pour le compte des éliminatoires de la coupe du monde 2010. La fragilité des sites internet en Algérie est devenue une réalité évidente et les pirates, généralement motivés par des intentions malveillantes, parviennent facilement à accomplir leur sale besogne. Et c'est l'image de ces institutions qui est souvent ternie par les hackers qui postent des messages attentatoires au pays. Parfois même des hackers algériens ferment les sites de certaines institutions, comme ce fut le cas en novembre 2011 où un jeune s'était introduit dans les systèmes de sécurité des sites de deux banques, en l'occurrence le CPA et Arab Gulf Bank et avait même pu consulter la base de données des deux instituions financières et données personnelles de clients. Ce fait divers avait suscité un long débat, suivi de conférences et séminaires sur ce sujet d'extrême importance. Des experts étrangers avaient insisté sur le fait que les systèmes informatiques devaient être renforcés par l'introduction des plus récents outils technologiques et surtout la formation de personnel spécialisé. Mais toutes ces recommandations sont « mises au frigo », en dépit des moyens financiers et les compétences humaines dont dispose le pays. Généralement, les failles de sécurité sont l''uvre des créateurs de sites web qui nécessitent une formation continue au rythme des évolutions rapides enregistrées dans le domaine. « C'est aux responsables entités administratives et économiques d'investir dans la sécurisation des sites web. Ils doivent comprendre que la sécurité informatique ne peut être atteinte que par l'investissement dans la ressource humaine qualifiée et spécialisée. Sinon, le discours ne règle pas le problème et puis n'oublions pas que lorsqu'un site officiel est piraté, c'est toute l'image du pays qui prend l'eau », insiste Salim Remmache, consultant en systèmes d'information. Parfois, on constate que les entreprises disposent d'un matériel de dernière génération, mais négligent les compétences humaines. Le problème se pose essentiellement pour les sociétés algériennes, contrairement aux entreprises étrangères qui tiennent à organiser des sessions de formation au profit de leur personnel spécialisé. Il est temps de se réveiller avant qu'il ne soit trop tard...


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