Algérie

L'autre "bienfait" de la pandémie


Voilà une bien bonne raison d'avoir, pour la première fois de la saison, la conscience tranquille vis-à-vis de son vestiaire. Acculée par une partie du groupe professionnel qui réclame, de plus en plus bruyamment, ses salaires en retard, la direction du Mouloudia d'Oran doit, paradoxalement, une fière chandelle à cette pandémie planétaire du coronavirus, qui semble avoir fixé les aiguilles de l'horloge mondiale et arrêté le déroulement du calendrier quotidien. "Nous savons que les joueurs s'impatientent.Mais, franchement, que pouvons-nous faire en ces temps de guerre mondiale contre le virus '" s'interrogeait, d'ailleurs, assez malicieusement, mais tout en sincérité, un des membres du board mouloudéen, avec lequel nous avions eu une discussion à ce propos il y a peu. "Tout est arrêté. Tout est bloqué. De grosses entreprises ont baissé rideau et libéré leurs employés depuis l'instauration du confinement. Nos chances de trouver des sponsors qui pourraient nous aider financièrement en cette période sont quasi nulles. On ne peut pas se mentir comme on ne peut pas mentir aux joueurs.
Ils savent que le monde entier est à l'arrêt. Comment pourrions-nous faire pour amasser le montant nécessaire au payement des joueurs, alors que nous sommes obligés de rester confinés à la maison ' Et même si les autorités locales, les services de la wilaya notamment, avaient l'habitude d'aider le club, la préoccupation majeure de l'Etat à l'heure actuelle est de lutter contre le coronavirus, ce qui relègue tout le reste, football compris, au dernier plan. Tout cela, les joueurs le savent puisqu'ils suivent l'actualité",
argumentait à sa manière ledit dirigeant. Cette "paralysie mondiale" devrait, cependant, freiner les ardeurs des joueurs jusqu'à la reprise des entraînements, quand les hautes sphères dirigeantes de la nation décideront de la fin de la période de confinement.
Là, les responsables mouloudéens n'auront (presque) plus d'excuse ou d'argument solide à faire valoir. Dès lors, la direction oranaise sera condamnée à trouver des sources de financement à même de pouvoir verser aux joueurs les trois dernières mensualités de l'année civile 2019, avant de songer ensuite à entamer le payement des salaires de 2020, les Rouge et Blanc n'ayant perçu aucun salaire depuis plus d'un semestre.


Rachid BELARBI
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)