exige l'intensification de la production des biens stratégiques nécessaires à la satisfaction des besoins essentiels du pays. Dans cette optique, la production de céréales, le blé en particulier, qui demeure la base alimentaire de la société algérienne, devient une exigence de l'indépendance économique. Cependant, au-delà de ce qui est nécessaire à la sécurité alimentaire, le développement agricole doit être en mesure, grâce aux efforts opiniâtres et aux moyens à mobiliser, de participer, d'une manière progressive, à l'accumulation économique indispensable aux besoins du développement global. L'ensemble de ces considérations commande une diversification de la production agricole, concordant avec les exigences d'un modèle de consommation équilibré et qui intègre les habitudes alimentaires propres au pays. Erigée au rang de priorité nationale, l'agriculture doit bénéficier d'une grande sollicitude à tous les niveaux. La redynamisation du secteur doit permettre de renverser la tendance à l'exode rural par le retour sur leur terre des populations. C'est dire que le secteur agricole doit être conçu comme un tout indissociable. Il doit obéir à une approche globale fondée sur des perspectives cohérentes de complémentarité avec les autres secteurs. Il ne peut être isolé des conditions d'évolution du processus global de développement. L'efficacité de l'agriculture et la rentabilité des exploitations agricoles sont conditionnées par la réunion des facteurs de production et du progrès technique. L'accroissement des besoins sociaux induits par une poussée démographique, une mobilité sociale intense et un fort taux d'urbanisation commandent un rééquilibrage profond de la politique de développement au profit du milieu rural en général et de l'agriculture, en particulier. De par les potentialités que renferme le pays en matière agricole et en raison de la couverture des besoins nationaux en produits alimentaires, l'agriculture devra tenir une place de premier plan. Par ailleurs, le rythme de son développement conditionne, en grande partie, celui de toute l'économie nationale. Par ailleurs, l'utilisation optimale et la préservation des sols fait aujourd'hui l'objet de l'absence d'une action d'envergure pour sa défense et d'une politique d'ensemble pour l'utilisation rationnelle des terres. Cela conduit à une réduction de la superficie agricole utile. A l'effet de faire face à cette situation, il est astreignant de faire dans une délimitation à travers le territoire de zones destinées à l'usage agricole, de façon à préserver les terres arables ; la mise en ?uvre de toute une série d'actions pour préserver les terres agricoles utiles ; l'occupation de l'espace en conformité avec la politique d'aménagement du territoire, c'est-à-dire une occupation intégrée dans tous les plans de développement ; la mise en ?uvre d'un vaste programme de mise en valeur des terres, la conservation du capital foncier par le drainage et la lutte contre l'érosion, l'extension du patrimoine forestier lié aux grands projets agricoles et touristiques et la protection des bassins versants des barrages ; un effort particulier pour la restauration des plaines et périmètres irrigués du Nord et des Hauts-Plateaux et leur utilisation pour le développement de certaines cultures nécessaires. Pour les régions et zones demeurées jusqu'ici dans une situation marginale ou inexploitée, des mesures visant l'extension des surfaces agricoles sont à faire. Les zones montagneuses soumises aux méfaits de l'érosion, devront tout particulièrement bénéficier d'actions tendant à préserver leurs importantes potentialités foncières et hydriques.
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Posté Le : 26/10/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : B C
Source : www.lemaghrebdz.com