Algérie

L'auteure Suad Amiry témoigne de la vie à Ramallah sous le blocus israélien



L'écrivaine et architecte palestinienne, Suad Amiry, à la résidence des artistes Dar Abdellatif a choisi l'humour pour évoquer, samedi à la résidence des artistes Dar Abdellatif (Alger), le blocus israélien de Ramallah (en Cisjordanie) à travers les scènes de vies et les portraits des personnages de ses romans.
Dernière invitée du programme «Lettres en lutte», organisé par l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc) et consacré à littérature palestinienne, Suad Amiry est venue tardivement à l'écriture avec Sharon et ma belle-mère, un roman écrit lors du bouclage de Ramallah par l'occupation israélienne en 2002. «J'ai vécu quarante-deux jours avec ma belle- mère de 91 ans que j'avais dû ramener chez moi, je tenais alors un journal où je me plaignais de cette 'double occupation' celle du couvre- feu et celle de ma belle-mère», ironise-t-elle. Le journal, envoyé par e-mail à diverses connaissances, est publié grâce à une amie parlementaire européenne et traduit en 19 langues. Il reçoit en 2004 le prix Viareggio en Italie. L'auteure, relate-t-elle, choisit ensuite de s'intéresser au sort des ouvriers palestiniens, obligés de travailler dans les colonies israéliennes pour nourrir leurs familles. L'écrivaine s'est déguisée en homme, poursuit-elle, pour effectuer un «voyage de 18 heures, alors que la distance n'était que de 30 km», en compagnie de ces ouvriers, expérience qu'elle relate da
Rien à perdre sauf la vie, son autre roman. «La distance et le temps en Palestine ne se mesurent pas en kilomètres ni en heures, mais en nombres de soldats et de check points» ironise-t-elle à propos de ce périple. «Personne ne s'intéresse au travailleurs palestiniens», affirme avec regret Suad Amiry pour qui les «Palestiniens ne sont pas seulement des héros qui finissent par mourir, mais aussi des êtres humains qui cherchent à vivre». Architecte de formation, Suad Amiry est surtout connue en Palestine pour avoir fondé le centre «Riwaq» en (référence à l'utilisation de ce terme chez les palestiniens pour désigner tout espace de vie), consacré à la défense du patrimoine.
Un centre dédié à la restauration et à la préservation des monuments palestiniens qui favorise l'emploi de populations locales, surtout rurales, et participe à la sauvegarde «d'une identité multiple que l'occupation israélienne veut réduire par tous les moyens», insiste la romancière. Née en 1951 d'un père palestinien et d'une mère syrienne, Suad Amiry a vécu entre la Jordanie et le Liban.
Après des études d'architecture aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne, elle s'installe en 1981 à Ramallah, en Cisjordanie où la romancière vit et travaille.
L'écrivaine et architecte palestinienne, Suad Amiry, à la résidence des artistes Dar Abdellatif a choisi l'humour pour évoquer, samedi à la résidence des artistes Dar Abdellatif (Alger), le blocus israélien de Ramallah (en Cisjordanie) à travers les scènes de vies et les portraits des personnages de ses romans.
Dernière invitée du programme «Lettres en lutte», organisé par l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc) et consacré à littérature palestinienne, Suad Amiry est venue tardivement à l'écriture avec Sharon et ma belle-mère, un roman écrit lors du bouclage de Ramallah par l'occupation israélienne en 2002. «J'ai vécu quarante-deux jours avec ma belle- mère de 91 ans que j'avais dû ramener chez moi, je tenais alors un journal où je me plaignais de cette 'double occupation' celle du couvre- feu et celle de ma belle-mère», ironise-t-elle. Le journal, envoyé par e-mail à diverses connaissances, est publié grâce à une amie parlementaire européenne et traduit en 19 langues. Il reçoit en 2004 le prix Viareggio en Italie. L'auteure, relate-t-elle, choisit ensuite de s'intéresser au sort des ouvriers palestiniens, obligés de travailler dans les colonies israéliennes pour nourrir leurs familles. L'écrivaine s'est déguisée en homme, poursuit-elle, pour effectuer un «voyage de 18 heures, alors que la distance n'était que de 30 km», en compagnie de ces ouvriers, expérience qu'elle relate da
Rien à perdre sauf la vie, son autre roman. «La distance et le temps en Palestine ne se mesurent pas en kilomètres ni en heures, mais en nombres de soldats et de check points» ironise-t-elle à propos de ce périple. «Personne ne s'intéresse au travailleurs palestiniens», affirme avec regret Suad Amiry pour qui les «Palestiniens ne sont pas seulement des héros qui finissent par mourir, mais aussi des êtres humains qui cherchent à vivre». Architecte de formation, Suad Amiry est surtout connue en Palestine pour avoir fondé le centre «Riwaq» en (référence à l'utilisation de ce terme chez les palestiniens pour désigner tout espace de vie), consacré à la défense du patrimoine.
Un centre dédié à la restauration et à la préservation des monuments palestiniens qui favorise l'emploi de populations locales, surtout rurales, et participe à la sauvegarde «d'une identité multiple que l'occupation israélienne veut réduire par tous les moyens», insiste la romancière. Née en 1951 d'un père palestinien et d'une mère syrienne, Suad Amiry a vécu entre la Jordanie et le Liban.
Après des études d'architecture aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne, elle s'installe en 1981 à Ramallah, en Cisjordanie où la romancière vit et travaille.




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