L'enquête bien que « difficile » a connu une avancée notable. Si la revendication par Daech a levé toute équivoque sur le principal commanditaire de ce crime abject commis contre des civils, l'identification de l'auteur originaire d'Asie centrale (Kirghizstan ou Ouzbékistan) et toujours en fuite, a été solennellement annoncée, hier, par le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlüt Cavusoglu, à l'agence de presse Anadolu.Cette percée a mis fin aux spéculations portant sur un suspect kirghiz, interpellé et interrogé à son retour de Turquie et finalement remis en liberté sans qu'aucune charge ne soit retenue contre lui. Interrogé par les médias kirghizs, Lakhe Machrapov a nié son implication. Il a expliqué qu'il est arrivé le 1er janvier à Istanbul « pour affaire » avant d'en repartir, mardi, après avoir été brièvement interrogé par la police turque en raison de sa ressemblance avec un suspect de l'attentat. Des « données relatives aux empreintes digitales et à l'apparence » du tueur avaient été obtenues, selon le gouvernement turc. L'étau se resserre. L'état d'urgence, instauré après la tentative de putsch en juillet 2016, a été prolongé de trois mois par le Parlement. La traque se durcit. 16 personnes ont été placées en garde à vue, dont l'épouse de l'assaillant présumé et deux étrangers interpellés à l'aéroport Atatürk d'Istanbul, selon l'agence de presse Dogan.
De façon claire, le lien avec Daech a été établi à la faveur aussi du profil du tueur « spécialement choisi », selon le chroniqueur Abdulkadir Selvi. Il s'agit d'un combattant aguerri qui a séjourné en Syrie et suspecté de liens avec la cellule responsable du triple attentat-suicide de l'aéroport Atatürk d'Istanbul
(47 morts) en juin 2016, rompu au maniement des armes et entraîné au combat en zone urbaine. Indéniablement, la guerre est déclarée par Daech contre la Turquie désignée en cible prioritaire, particulièrement après l'intervention d'Ankara en Syrie. Le carnage de Reina, dont la plupart des victimes sont des ressortissants arabes, constitue un tournant pour toute la région.
Au Liban durement éprouvé par l'attentat, l'émotion était particulièrement vive. Une heure de deuil national a été observée mardi après la mort de trois jeunes ressortissants. « Le terrorisme n'a pas de religion, il nous vise tous, il vise les gens qui aiment la vie », a déclaré lundi le Premier ministre libanais Saad Hariri en accueillant leurs dépouilles à l'aéroport de Beyrouth.
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Posté Le : 04/01/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Larbi Chaabouni
Source : www.horizons-dz.com