img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P160719-02.jpg" alt=""L'austérité affecte cette 9e édition"" /L'affiche principale de l'édition 2016 se distingue cette fois par l'image tirée d'une séquence du film révolutionnaire de Gillo Pontecorvo, La bataille d'Alger.La politique d'austérité instaurée par le gouvernement affecte quelque peu la 9e édition du festival d'Oran du film arabe. C'est du moins ce qu'a laissé entendre hier le commissaire du festival, Brahim Seddiki en animant une conférence de presse domiciliée dans le cabinet du maire de l'APC d'Oran. D'ailleurs, a-t-il expliqué, le nombre d'invités a été revu à la baisse, tout comme le nombre de l'effectif encadrant l'édition de cette année ainsi que les comités de jury. Fini donc le bon vieux temps de Hamraoui Habib Chawki où le festival revenait à plus de 1million de dollars. Cette année, le budget alloué à la rencontre cinématographique ne dépasse pas 12 milliards de centimes. Ce sont là les déclarations phares du commissaire du festival que l'on veut placer en tant que rencontre cinématographique annuelle incontournable appelée à occuper une place non moins importante aussi bien dans le paysage cinématographique arabe que sur le plan régional. C'est du moins ce que laissent entendre les membres composant le staff guidant le commissariat du festival. Ainsi, le commissaire du festival d'Oran du film arabe, Brahim Seddiki, est dans sa conférence de presse qu'il a animée hier dans le cabinet de la mairie d'Oran, revenu sur la portée et l'impact de cette rencontre tout en soulignant les petits détails ayant marqué tous les préparatifs de cette 9e édition devant se tenir du 22 au 27 juillet de l'année en cours. Comme il n'a pas omis au passage de parler de la compétition marquée par la participation de 34 films devant concourir pour le prix de l'Ihr Eddahabi, le Lion d'or. En tout, 24 films longs et courts métrages ainsi que 10 films documentaires représentant 14 pays arabes, sont en lice. Tel que prévu par le commissariat du festival, le coup de starter de cette édition sera donné aussi bien en grande pompe qu'en paillettes, comme dans le bon vieux temps de Hamraoui Habib Chawki. Le coup d'envoi est donc prévu en plein centre-ville d'Oran, très précisément dans le célèbre joyau architectural du théâtre régional d'Oran portant le nom du célèbre homme de théâtre Abdelkader Alloula. Une pléiade d'artistes arabes venant d'Egypte, de Syrie et du Liban battra le pavé en défilant, tapis rouge déroulé, dans la rue séparant le théâtre régional à la somptueuse place du 1er Novembre, ex-place d'Armes. Il s'agit entre autres de Farouk El Fichaoui, Ayman Zidane, Suzanne Nadjemeddine, Pamela El Kik, etc. Ce n'est pas tout. Le programme prévoit la tenue d'une journée exceptionnelle dédiée exclusivement au cinéma algérien défendu et promu par les jeunes cinéastes algériens. Ainsi, les organisateurs estiment juste de consacrer une journée de ce festival au paysage de l'art algérien en lui consacrant un chapitre entier intitulé Panorama des courts métrages algériens. Ce sont en tout 10 films réalisés par de jeunes metteurs en scène qui seront projetés à cette occasion. Comme à chacune des rencontres qui ont été tenues auparavant, le cinéma algérien prime et «privilégie», notamment ce qui concerne les hommes l'ayant marqué. La 9e édition servira d'occasion pour rendre hommage, tout en les honorant, aux figures emblématiques du cinéma algérien dont le défunt réalisateur et scénariste Slim Ryad né en 1933, décédé en 2016. Un autre vibrant hommage est réservé au réalisateur du célèbre film La bataille d'Alger, Gillo Pontecorvo. D'ailleurs, l'affiche principale de l'édition de cette année portant comme à l'accoutumée l'image caricaturant le Lion d'Oran, se distingue cette fois-ci en portant également l'image d'une séquence tirée du célèbre film révolutionnaire retraçant la vie à la fois de militantisme et révolutionnaire de l'Algérois pendant la guerre de libération. Cette image est incarnée par la réunion en pleine Casbah du célèbre Ali la Pointe et le P'tit Omar. Les deux hommes, séparés par l'écart d'âge, sont en pleine méditation, songeant et parlant de la cause nationale, la révolution armée et libératrice et de la période post-indépendance. Le premier, Ali la Pointe, symbolise une jeunesse d'un caractère guerrier battant et se battant dans une guerre battant son plein tout en interpellant plus d'un pour renoncer à sa jeunesse pour se sacrifier à la patrie en combattant. Le deuxième homme, représenté par P'tit Omar, symbolise la relève et le preneur du flambeau en se battant durant la période postindépendance dans le cadre de l'édification de l'Algérie. 40 ans après sa production, Omar Gatlatou du réalisateur Merzak Allouache, continue à occuper le devant de la scène cinématographique algérienne. Les membres du commissariat de la rencontre cinématographique d'Oran estiment juste d'honorer, en présence de Merzak Allouache, l'équipe ayant pris part à la mise en place d'un tel travail qui a révolutionné le cinéma algérien, le bousculant, brisant les tabous en marquant une rupture définitive avec la production des films révolutionnaires qui étaient très en vogue durant la période qui a suivi l'indépendance. Dans cette oeuvre, Merzak Allouache a estimé juste d'invoquer la vie quotidienne, des ambitions et des fantasmes de la jeunesse algéroise durant les années 1970. Les membres de la troupe humoristique oranaise de «Bila houdoud» bénéficieront eux aussi des hommages qui leur seront rendus à l'occasion de cette 9e édition. La Grande-Bretagne et le chef de file de sa littérature seront présents et représentés par l'oeuvre du dramaturge William Shakespeare à l'occasion de la commémoration des 400 ans du décès de ce dernier, William Shakespeare. En collaboration avec l'ambassade de la Grande-Bretagne et l'Institut culturel britannique, trois films adaptés de ses immortelles oeuvres seront projetés dans les salles de cinéma de la ville d'Oran. La rencontre d'Oran est, telle que tracée par les mem-bres de son commissariat, riche en événements. C'est du moins ce que laissent entendre ses membres en affirmant qu'«un colloque intitulé l'Autre dans le cinéma» sera tenu pendant deux jours. Ladite rencontre sera animée par des metteurs en scène algériens et arabes. A l'occasion, ce colloque sera immédiatement suivi par la présentation de films ne prenant pas part à la compétition du Lion d'or, l'Ihr Eddahabi. Ils seront projetés dans plusieurs plages de la wilaya d'Oran. Là est l'ensemble du programme concocté par le commissariat appelé par plus d'un à colmater une bonne fois les brèches liées à la désorganisation, les lacunes et les défaillances ayant marqué les éditions des années écoulées. Le produit artistique et culturel algérien, créé en 2007, a, au jour du22 juillet, grandi: il est âgé de neuf années. Le ton est à l'amélioration de son image. Le rendez-vous est donc pris pour le 22 juillet.
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Posté Le : 19/07/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Wahib AïT OUAKLI
Source : www.lexpressiondz.com