Algérie

L?Augmentation des salaires toujours envisagée



Medelci conseille de ne pas « désespérer » Pour ce qui est des salaires, en revanche, il recommande aux Algériens de ne pas « désespérer ». « Les horizons, a-t-il dit à ce propos, sont ouverts. » Pour le premier argentier du pays, le plus important est de combattre le chômage. Une étude de ces dix dernières années suffit, selon lui, pour savoir qu?il ne se passe pas un ou deux ans sans une augmentation de salaires. « Il n?y a aucune raison pour que cela ne continue pas », affirme-t-il. Le ministre des Finances laisse ainsi la porte ouverte à toutes les possibilités sur la question des revenus salariaux. M. Medelci s?est montré plus disert sur le chapitre de l?emploi et a annoncé la mise en place de 22 000 postes budgétaires dans le secteur des finances. Près de 20 milliards de dinars ont été alloués, par ailleurs, au programme d?aide aux « sans locaux » qui désirent créer une petite entreprise. « Trois mois après le démarrage de ce programme, 26 000 opérations sont en étude, 14 000 en cours de réalisation et 2500 sont déjà lancées », soutient-il. Les blocages des créations de petites entreprises ne doivent pas, d?après M. Medelci, être imputés aux banques. « Les conditions d?accès au crédit sont claires, on ne peut pas prêter de l?argent sans garantie », tranche-t-il. Il insiste sur le fait que près de 1600 milliards de dinars, soit 20 millions de dollars de crédits bancaires, ont déjà été accordés, en 2004, par les banques publiques. Au cours de cette conférence, le ministre des Finances s?est surtout réjoui des « changements positifs » que connaît son département ces derniers temps. Il promet un bond en avant dans le secteur des finances aussi considérable que celui de la téléphonie mobile. « Bientôt, les citoyens pourront encaisser les chèques dans des délais normaux », glisse-t-il dans un grand sourire. L?argentier du pays compare les scandales financiers aux « mines antipersonnel ». « Il est important de les découvrir avant qu?elles ne causent de plus grands dégâts », lance-t-il. Le conférencier n?a cependant pas donné une idée précise sur les pertes occasionnées par ces scandales. « Ces scandales ont porté beaucoup de préjudice aux institutions financières. Les garanties doivent désormais couvrir une importante partie des pertes, mais nous pouvons dire el hamdoulilah, puisque aucun client n?est allé à la banque sans trouver d?argent », estime M. Medelci. Le ministre des Finances s?est également montré satisfait de l?évolution des agrégats de l?économie algérienne. Le produit national brut (PNB) a dépassé en croissance les 5% et devrait même avoisiner les 6% dès 2006. Le produit intérieur brut (PIB) par tête d?habitant est passé de 1700 dollars, en 2000, à 2200 dollars en 2004. Quant au chômage, il est passé de 17% en 2004 à 15,3% en septembre 2005. Autant de chiffres qui font dire à Medelci que « le niveau de vie des Algériens devrait s?améliorer ». Le ministre des Finances dit concentrer ses efforts sur la modernisation de l?appareil fiscal ainsi que les crédits hypothécaires immobiliers dont le projet de loi sera bientôt présenté devant l?APN. A une question relative à la récupération par l?Etat des villas de Moretti (ouest d?Alger), le ministre a affirmé que l?Etat a toutes les prérogatives pour faire acte de préemption et qu?il peut racheter ses biens.


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