Algérie

«L'augmentation des salaires est une illusion» La grève des travailleurs de l'Etusa se poursuit



«L'augmentation des salaires est une illusion»                                    La grève des travailleurs de l'Etusa se poursuit
La grève des travailleurs de l'Etusa se poursuit en dépit de l'appel de son directeur général à la reprise et la campagne de sensibilisation qu'il a menée dans le milieu des travailleurs.
Hier encore, les travailleurs se sont donné rendez-vous à la centrale syndicale. L'augmentation des salaires ne semble pas convaincre ces travailleurs, qui ne veulent pas mettre fin à l'arrêt de travail. «Il n'y a rien», disent certains qui ne veulent même pas reconnaître qu'il y a une augmentation dans le salaire net. D'autres estiment que l'augmentation n'est qu'une illusion. «Les fiches de paie sont truquées. Le salaire de base est toujours le même. L'augmentation est au niveau des primes», relèvent-ils. Un ancien syndicaliste, travaillant dans la maintenance, précise que l'augmentation est «insignifiante». «On nous a ajouté quelques miettes qu'ils ont récupérées par l'IRG.»
De plus, la revendication principale de ces travailleurs n'est pas l'augmentation du salaire. «Même s'il me donne 50 000DA, je ne vais pas accepter de reprendre avant son départ et le renouvellement de la structure syndicale qui va nous représenter», souligne un travailleur. A propos du renouvellement du syndicat, les représentants des travailleurs, à l'instar de M. Aït Medjane, mettent en garde le personnel de l'Etusa sur les tentatives de division de leur mouvement. «Plus de 2000 travailleurs ont signé une pétition pour la dissolution du syndicat et la réélection d'un nouveau syndicat de l'entreprise. Mais des responsables de la centrale syndicale nous demande de refaire le travail déjà fait au niveau de chaque unité», explique un ancien syndicaliste pour qui cette proposition vise à casser le mouvement des travailleurs qui restent jusque-là solidaires.
Pour rappel, cette grève a causé des pertes considérables pour l'entreprise. «Concernant les recettes, les pertes sont évaluées par l'administration à 2 millions de dinars par jour, et ce, sans compter le service pub. Nous avons commencé déjà à recevoir des réclamations de ceux qui ont payé la publicité», a reconnu M. Krim, directeur général de l'Etusa, au cinquième jour de la grève. L'administration estime avoir répondu à toutes les doléances des travailleurs, mais ces derniers campent sur leurs positions, exigeant le départ du directeur général et du secrétaire général de la FNTT.


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