L'astronomie populaire revient

Constantine a été de nouveau et durant trois jours, les 3O, 31 octobre et 1er novembre, la capitale de l'astronomie amateur en Algérie avec la tenue du 8e Salon national d'astronomie populaire, organisé par l'association constantinoise Sirius. Cette manifestation s'est tenue dans l'enceinte de l'université Emir Abdelkader avec une participation nationale et internationale étoffée.

 L'événement, qui entre dans le cadre des manifestations célébrant l'Année mondiale de l'astronomie 2OO9, s'est tenu sous le thème «Astronomie et Education» et a réuni des associations d'astronomie amateur venues de Tunisie, d'Egypte, d'Arabie Saoudite et particulièrement de France avec l'association française d'astronomie amateur la plus vieille (plus de cent années d'existence) et l'une des plus connues dans le monde, ainsi que l'ICOP, organisme international d'observation des croissants lunaires et beaucoup d'associations nationales venues de toutes les régions du pays, d'organismes étatiques comme l'Agence spatiale algérienne, le Centre des techniques spatiales d'Arzew et le Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géologie (CRAAG) et son agence régionale de sismologie implantée à Aïn Smara.

 Ces trois journées ont été marquées par diverses activités, dont une exposition de toiles peintes par de grands artistes de renommée internationale qui ont mêlé l'art à la science de l'astronomie. Aussi, plus d'une vingtaine de conférences données par des spécialistes et des amateurs, des travaux dans des ateliers d'observations nocturnes avec télescopes, des séances d'initiation aux techniques des caméras CCD, des ateliers sur la fabrication d'astrolabes pour les jeunes amateurs, ont été également organisés.

 Mais le clou de la manifestation fut incontestablement cet invité irakien prénommé Farid, qui possède la particularité d'avoir fait une formation de cosmonaute dans la célèbre Cité des Etoiles de l'ex-Union Soviétique, qui avait escaladé l'Everest et dont le saut en parachute du «toit du monde» figure dans le livre Guinness des records, et qui détient un record d'altitude pour avoir atteint 3O.000 mètres d'altitude dans la basse stratosphère à bord d'un avion Mig de l'armée de l'air soviétique. «Nous l'avons amené pour servir d'exemple à notre jeunesse», affirme le professeur Mimouni.