Algérie

L'Asthme ou râles sibilants, la maladie qui tue à petit feu



L'asthme, cette maladie gênante et qui tue beaucoup de personnes se propage à une vitesse vertigineuse en Algérie et plus précisément dans les villes côtières et à titre d'exemple des villes d'Oran et de Mostaganem.
C'est principalement dans les villes côtières où le taux d'humidité est très élevé que les asthmatiques souffrent le martyre et leur nombre s'accroit de jour en jour. Par ailleurs, cette frange de la société n'est pas vraiment prise en charge par l'Etat ni dans les conditions de vie, ni dans la disponibilité des médicaments qui se vendent au prix fort et sont rares de surcroit. Mais avant d'aborder le sujet dans son ensemble, il serait judicieux d'abord de définir d'une façon succincte cette maladie. L'asthme bronchique est défini comme une maladie de forme bronchique présentant une obstruction des voies respiratoires marquée par des attaques récurrentes de dyspnée paroxysmale avec sifflements dues à la contraction spasmodique des bronches c'est ce que l'on appelle des râles sibilants. On distingue par ailleurs, l'asthme bronchique chez le nouveau né, l'enfant et l'adolescent. Quant à l'asthme compliqué, c'est l'asthme aigu et grave chez l'adulte. Les causes réelles pouvant causer l'asthme sont multiples à savoir les causes allergiques, la pollution industrielle et automobiles, les pollinoses qui sont provoquées par le pollen et enfin et surtout l'humidité du climat. Dans le même ordre d'idées, il est à noter que suivant les dernières statistiques enregistrées, on ne dénombre pas moins de 40000 malades asthmatiques dans la seule wilaya de Mostaganem. C'est dire que le nombre est important et inquiétant. Il y a lieu de signaler, qu'à l'indépendance acquise, la wilaya de Mostaganem ne disposait que d'un seul centre pour asthmatiques qui était implanté entre le tronçon de Hassi Mamèche et Ain Nouissy et qui fut complètement abandonné et qu'on appelait « l'école du Soleil » qui fut récupéré par la suite par une entreprise avicole. Actuellement, nous n'avons qu'une seule école à la cité des 300 logements à Tigditt mais qui n'est pas vraiment opérationnelle. Bien que cette maladie qui est classée comme une maladie chronique, nous ne pouvons imputer cette responsabilité totalement à l'Etat bien qu'il y a une grande partie de cette responsabilité qui lui incombe mais le malade est très indiscipliné médicalement. Concernant la prise en charge du malade, elle est presque défaillante du fait du manque de structures spécialisées. Par exemple, quand un malade en cas de crise aigue, il est évacué vers les urgences médico chirurgicales pour lui administrer un traitement pour une simple crise passagère sauf quand il est en état de mal asthmatique, il est hospitalisé au service pneumo et quand le cas s'aggrave de plus en plus, on l'oriente v ers la réanimation où il sera suivi par un médecin traitant. Mais cette responsabilité est partagée étant donné que le malade indiscipliné ne suit pas les conseils du médecin traitant lors de l'éducation sanitaire, à savoir qu'il n'a pas d'hygiène de vie et quand on lui demande de ne pas fumer, il ne suit pas les conseils du médecin. D'où la complexité pour le médecin de suivre son patient correctement. Par ailleurs, un autre volet de la question se pose à savoir le problème de la rupture des stocks de médicaments qui est trop fréquente par l'indisponibilité des produits sur le marché national en raison de la nouvelle politique adoptée pour ne pas importer certains produits qui sont indispensables mais rares et excessivement chers comme par exemple les produits FORADIL et SPIRIVA pour les petites bourses et donc les patients à défaut de produits, ils utilisent de la VENTOLINE aérosol . En outre, un autre grand problème et qui est de taille à savoir que la situation sociale de tous les asthmatiques n'est pas la même pour tous. A titre d'exemple, nous avons les travailleurs au faible revenu ainsi que les retraités dont le traitement ne dépasse pas les dix mille dinars et enfin les démunis. Devant cette situation déplorable, nous constatons que les services de la C.N.A.S (Caisse Nationale des assurés sociaux) maintiennent les mêmes taux de prestations sociales depuis des décennies et pour certains asthmatiques bien que cette maladie soit classée « chronique » ne sont remboursés qu'à 80%. Ne serait-il pas plus judicieux d'organiser un colloque international pour traiter de la question de ce genre de maladie en invitant des spécialistes en gestion hospitalière, en assurance sociale etc.... pour essayer de trouver des techniques et des solutions adéquates pour les sortir de ce marasme dans lequel les malades asthmatiques vivent quotidiennement.


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