L'assurance des personnes enregistre 13% de croissance en 2013

Le chiffre d'affaires (CA) de la branche des assurances de personnes en Algérie est en évolution positive. Il a connu une hausse de 13 % en 2013 par rapport à 2012 avec près de 7,8 milliards de dinars de CA, a indiqué hier Lamara Latrous, président de l'Union des sociétés d'assurance et de réassurance (UAR) dans un entretien accordé à l'APS. Ce dernier a précisé que le marché des assurances a produit 111 milliards de dinars en 2013, dont près de 7,8 mds de dinars proviennent des assurances de personnes (AP), contre 6,9 milliards en 2012. Mais malgré une hausse significative du CA, estimé en 2011 à 1,5 milliard de dinars, peu de compagnies ont pu franchir le cap et se conformer à la nouvelle réglementation en créant des filiales dédiées à cette branche. Elles sont, selon la même source, «seulement sept des 23 compagnies activant sur le marché national». Il s'agit de Caarama, Saps, Tala, le mutualiste et Macir-vie, respectivement filiales de la Caar, de la SAA et de Macif, de la Caat, de la Cnma et de la Ciar. Cardif El Djazaïr, filiale de BNP Paribas et AXA activent aussi sur le marché national des assurances des personnes. Toutefois en dépit de cette situation, Latrous s'est montré optimiste pour l'année en cours. Il prévoit pour l'exercice actuel, un chiffre d'affaires d'au moins 10 milliards de dinars avec une nouvelle croissance à deux chiffres pour les AP.Quant aux produits les plus demandés dans cette branche, le président de l'UAR énumère notamment «les produits de prévoyance et de santé demandés par les entreprises qui protègent leur personnel, notamment en matière de décès, de soins médicaux et de retraité complémentaire». Sur ce point également, l'interviewé a estimé qu'«il est attendu, à l'avenir, que les compagnies diversifient leurs produits notamment en matière d'épargne à long terme, de retraite complémentaire et les produits de prévoyance sociale (maladies et frais médicaux) et de santé. Elles devront offrir plus de garanties et une meilleure protection». Sur le même sujet, Latrous déplore néanmoins l'absence de produits «attrayants» au niveau boursier et sur le marché financier pour vendre les produits d'épargne et de capitalisation compte tenu «du faible taux de rendement».Du coté des compagnies, c'est le même topo, puisqu'elles comptent développer leurs chiffres d'affaires et lancer de nouveau produits. C'est le cas de Caarama dont les prévisions de clôture pour 2013 sont estimées à près de 2 milliards de dinars, soit une part de près de 25% du marché des AP par rapport à 2012.Pour 2014, la compagnie entend maintenir le même rythme avec des prévisions de 2,2 milliards de dinars de CA. Pour les produits de nombreuses pistes ont été annoncées, tels que les contrats de vente et contrats de promesse de vente en cas de décès de l'acheteur, la retraite complémentaire, le crédit, la santé, l'assurance voyage et contre les accidents. Ce dernier point concerne une protection individuelle contre les accidents professionnels ou autres avec des avantages tarifaires «indiscutables». Le Mutualiste, selon son directeur général, a obtenu également un visa pour commercialiser le produit deremboursement de crédit pour couvrir les emprunteurs en cas de décès, que ce soit pour l'immobilier ou le matériel agricole. Cette filiale a mis en place un organigramme «pour développer les produits et les adapter aux besoins des partenaires», selon le même responsable, qui affirme que l'entité table sur un chiffre d'affaires de 800 millions de dinars en 2014 et 1,2 milliard de dinars en 2015 contre 600 millions en 2013. Enfin, les compagnies entendent utiliser les TIC en tant que support pour le développement de cette branche par le biais des applications sur facebook, tablettes et smartphones en plus des devis obtenus sur leurs sites.S. B./APS