Algérie

L'assurance contre les sinistres naturels reste dérisoire en Algérie



L'assurance contre les sinistres naturels reste dérisoire en Algérie
En 2010, 4% des habitations et 8% des installations commerciales et industrielles ont été assurés contre les catastrophes naturelles, selon des statistiques de la Compagnie centrale de réassurance (CCR) rapportées par l'APS. Le système des assurances contre les « CAT-NAT » couvre un patrimoine immobilier et industriel évalué à près de 4.000 milliards de DA, rappelle le PDG de la CCR, Hadj Mohamed Seba.
Dix années après les inondations de Bab El Oued (novembre 2001) qui ont fait plusieurs milliers de morts, de blessés et de sinistrés, le secteur des assurances fera jeudi le bilan de son activité dans le segment, peu investi, des « assurances-catastrophes naturelles ». Un séminaire organisé par la Compagnie centrale de réassurance (CCR) réunira les assureurs algériens et étrangers, notamment ceux français, nouvellement arrivés sur le marché national.
Suite aux dramatiques inondations de Bab El Oued et au séisme de Boumerdes en 2003, l'Algérie a rendu obligatoire la souscription d'une police d'assurance contre les catastrophes naturelles définies par la législation algérienne comme étant les tremblements de terre, les inondations et coulées de boue, les tempêtes et vents violents et, enfin, les mouvements de terrain. Conformément à l'article 1er de l'ordonnance 03/12 du 26 août 2003, cette obligation pèse sur « tout propriétaire, personne physique ou morale d'un bien immobilier construit et situé en Algérie » ainsi que sur « toute personne physique ou morale exerçant une activité industrielle et/ou commerciale ».
Pour les professionnels du secteur, les assurances contre les catastrophes naturelles sont un marché à fort potentiel et un segment à valoriser. Cependant, regrettent-ils, ses résultats restent décevants. Selon des chiffres de la CCR rapportés par l'APS, les installations industrielles et commerciales assurées en Algérie contre ce genre de sinistre atteignent à peine 8%, un taux extrêmement faible.
En 2010, 4% des habitations et 8% des installations commerciales et industrielles ont été assurées contre les catastrophes naturelles. Le nombre de contrats « CAT-NAT » conclus annuellement reste « bien inférieur aux taux requis », estime cette compagnie, soulignant que ces contrats doivent raisonnablement couvrir au moins 50% des biens et risques assurables.
« L'infrastructure du marché de l'assurance-catastrophes naturelles existe en Algérie. Le produit est testé, les canaux de distribution sont nombreux et diversifiés, les limites de garanties acceptables et les conditions de viabilité financières garanties », note Hadj Mohamed Seba, PDG de la CCR, cité par l'APS. Mais la vente annuelle de ces contrats « reste bien en deçà des attentes », ajoute t-il, précisant que le système des assurances contre les « CAT-NAT » couvre un patrimoine immobilier et industriel évalué à près de 4.000 milliards de DA.
L'Algérie paie annuellement 500 millions de DA au titre de la prime de réassurance « CAT-NAT » qu'elle achète auprès de réassureurs internationaux, qui assurent une couverture de risques de 246 millions de dollars en cas de catastrophes naturelles, selon des chiffres donnés par l'APS.


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