La salle de réunion du centre d'apprentissage de Sidi Aïssa était exigu pour contenir tout ce beau monde, venu pour les uns acquérir des connaissances dispensées par les spécialistes à travers différentes communications sur l'identification des cancers, et les autres, venus pour écouter leurs interventions, même s'ils ne comprennent rien, mais juste d'être présents en guise de reconnaissance pour ce que l'association Nour Doha et ses médecins ont contribué à les soulager du mal qui les rongeait. Les spécialistes, Mezali, Dilem, Naït Djoudi et Benachenhou se sont succédé durant cette journée pour donner les éclairages et les explications ayant trait au dépistage du cancer du sein, du col de l'utérus...
Cette journée a été l'occasion pour certains parents de patients cancéreux, à l'instar de Dahmani Lakhdar, citoyen de Sidi Aïssa, père de Hiba, âgée de 1 an et demi, atteinte de cancer des yeux, qui n'en finit pas de galérer depuis plus de 6 mois pour décrocher une prise en charge pour des soins à l'étranger. «Ma situation sociale est des plus misérables, a plaidé le père, et je ne pourrai aucunement me permettre de soigner ma fille à l'étranger, et pour ce genre de soins, c'est l'Etat qui devrait s'en charger. Ma fille, qui a déjà perdu un œil, a bénéficié d'une prothèse, acquise grâce au bureau de Sidi Aïssa.» En tout cas, et malgré le contentieux existant entre la Cnas et les hôpitaux de France, Lakhdar n'a pas perdu l'espoir de voir un jour sa fillette voir avec le seul œil qui lui reste. Madame Gasmi, présidente de cette association, accompagnée d'une équipe de spécialistes du Centre Pierre et Marie Curie, n'est pas allée avec le dos de la cuillère contre les pouvoirs publics quant aux insuffisances constatées à l'égard des malades cancéreux, principalement en termes de prise en charge dans ses différents volets.
Dans ce contexte de gestion délétère de la maladie du cancer, qui enregistre chaque année des avancées remarquables, la présidente de cette association a déclaré à El Watan, en marge de cette journée, «que le mal avance invariablement dans notre pays, et qu'il a été enregistré pas moins 120 nouveaux cancéreux pour cette nouvelle année de 2012.» «Notre concours, sollicité de partout, a poursuivi la présidente de Nour Doha, ne peut à lui seul atténuer l'ampleur du mal qui avance inéluctablement, et ce, tant que les insuffisances enregistrées çà et là en matière de prise en charge pour la radiothérapie et de l'indisponibilité du médicament demeurent entières.»
Et d'ajouter que l'absence de médicaments continue à se poser avec acuité, et «on n'arrête pas de nous solliciter de toutes les régions d'Algérie, de Saïda, Batna, Annaba, Tlemcen où il y a rupture de médicaments. Alors, on est totalement désarçonnés face à une telle situation de rupture : c'est soit la gestion du médicament qui n'est pas respectée, soit il y a retard dans la commande des produits destinés aux cancéreux. Alors, il nous arrive d'être dans une situation dramatique», a regretté madame Gasmi, pour qui «il y a d'un côté des patients chez lesquels on découvre que le mal a sérieusement pris et nécessite un traitement dans l'immédiat, et de l'autre côté le médicament n'est pas disponible. C'est ce dilemme auquel est confronté l'association Nour Doha», déplore encore Mme Gasmi Â
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Posté Le : 18/03/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : Ghellab Smail
Source : www.elwatan.com