Algérie

L'association nationale des producteurs de lait cru est née


L'associationnationale des producteurs de lait cru (ANPLC) est née, hier, à Oran en présencedes représentants des associations locales d'une trentaine de wilayas. C'est M.Benchakor Mahmoud, président de l'association régionale ouest, qui a été élupar ses pairs à la tête de cette association nationale, appelée, dans les joursà venir, à représenter la corporation auprès des pouvoirs publics.«Les producteursde lait cru avaient grandement besoin d'être organisés afin de défendre aumieux leur profession», a indiqué M. Mansouri, président de la chambre del'agriculture de la wilaya d'Oran, en marge de l'assemblée généraleconstitutive.Parmi lespremiers défis auxquels sera confrontée l'association, celui de plaider lacause des producteurs de lait cru auprès des pouvoirs publics en vued'augmenter le soutien de l'Etat, actuellement fixé à 7 dinars pour chaquelitre produit. «Notre principal souci c'est le prix du lait.Ce produit n'estpas à sa valeur exacte. C'est-à-dire, si on prend en considération le prix derevient d'un litre de lait cru, il est de 58,75 dinars et le prix auquel on levend aux unités de transformation qui est de 25 dinars, on constate qu'on perddans chaque litre de lait produit 33,75 dinars. C'est énorme pour nous», aaffirmé M. Benchakor.Le président del'ANPLC s'est basé dans son analyse sur les résultats d'une étude réalisée parles producteurs nationaux de lait cru, et dont les données seront transmisesincessamment au gouvernement.Selon cette mêmeétude, pour optimiser le niveau de rentabilité de l'exploitation, il y a lieude garantir aux producteurs de lait cru un prix de 58,75 dinars le litre. Dèslors, le soutien de l'Etat, au lieu d'être de 7 dinars pour chaque litre,devrait s'élever à 33,75 dinars. M. Benchakor estime que l'Etat aurait tout àgagner en encourageant les producteurs de lait cru sur la base d'un soutienjuste et équitable.D'ailleurs,précise-t-il, si nous prenons les statistiques du ministère de l'Agriculture de2007, on s'aperçoit que l'effectif existant de bovins laitiers est de 135.000têtes.Le croît de ceteffectif en velles sera de près de 67.500, parmi lesquelles environ 50.000génisses arriveront à maturité pour produire à leur tour quelque 150 millionsde litres par an. Cela engendrerait également, précise M. Benchakor, lacréation de 5.000 emplois tous les 18 mois et une économie en devises de 10millions d'euros par an, sachant que la valeur d'une génisse à l'importationest de 2.000 euros. Ce calcul, a-t-il dit, couvre un cycle de 18 mois qui, siil était encouragé et bien accompagné, engendrerait une croissanceexponentielle, qui non seulement réduirait la facture relative de l'importationde la poudre de lait, mais aussi une augmentation plus conséquente de laproduction de lait cru, avec en perspective l'autosuffisance.
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