Entretien réalisé par Amira Bensabeur
La tribune : peut-on avoir une idée sur ce nouveau statut de votre association '
Amine Ouadah : Il s'agit d'une bonne nouvelle, car avec cette désignation, Larimar est la troisième association du genre (après Aqua divers club (Grèce) et Hôtel Les Iles (Espagne), au niveau du bassin méditerranéen, et la première en Algérie, à représenter Longitude 181 Nature et à s'engager à appliquer la Charte internationale du plongeur et à la diffuser dans la mesure de ses moyens, à l'intégrer systématiquement dans les programmes de formation dont elle a la charge.
Quelles sont les missions de l'association Larimar '
L'association tourne autour d'un noyau dur qui ne demande qu'à s'élargir puisque la protection de l'environnement est primordiale et nous ne sommes jamais assez pour agir contre toutes les pollutions. L'association s'implique dans une multitude de projets environnementaux de natures différentes mais toujours en lien avec le milieu marin et le développement durable. Nous essayons de limiter les impacts des pollutions engendrées par l'homme dans la mesure de nos moyens. On s'engage contre la pollution marine, et c'est dans cet esprit que l'association a choisi d'intervenir au sein des ports, des plages ainsi que des zones humides pour les accompagner dans la mise en place de démarches environnementales. Cette intervention s'oriente autour de 4 axes principaux, entre autres : état des lieux des installations, gestion des déchets toxiques, signalétique et sensibilisation.
Qu'en est-il de l'environnement marin ' Sommes-nous en train de détruire la Grande bleue '
L'état des océans continue de se détériorer. Au moment où surgissent de nouvelles menaces pour la santé et la pérennité des océans, la plupart des problèmes constatés il y a des dizaines d'années demeurent sans solution et nombre d'entre eux se sont aggravés, comme le révèlent plusieurs études effectuées. Les vastes ressources des océans et les nombreux avantages économiques qui en découlent pour l'humanité, estimés à des milliards de dollars. Les zones les plus touchées sont les zones côtières, qui sont également les plus productives de l'environnement marin. À l'heure actuelle, plus de la moitié de la population mondiale vit à moins de 100 kilomètres de la mer, et les deux tiers des villes de plus de 2,5 millions d'habitants sont des villes côtières. On prévoit que, d'ici à 2025, la proportion de personnes vivant dans les régions côtières aura atteint 75 %. Les mouvements massifs de populations vers les zones littorales, accompagnés d'une importante intensification de l'activité économique et de l'industrialisation le long des côtes - prospection pétrolière et gazière, exploitation minière, extension de l'aquaculture, développement portuaire, marinas, défense côtière et tourisme-, ont mis les zones côtières à rude épreuve. La pollution, la surexploitation des ressources de la mer et la destruction du milieu marin sont les plus grands dangers qui menacent les océans. Environ 80 % des polluants des océans sont d'origine terrestre et se composent de rejets terrestres autant que des émissions dans l'atmosphère, le reste provenant des transports maritimes, de l'immersion des déchets et des activités de production en mer.
Quelles sont les différentes actions que vous avez menées '
On a participé à plusieurs campagnes de sensibilisation et de nettoyage des plages a travers l'ouest de l'Algérie. Par ailleurs on a organisé de nombreuses journées d'études, entre autres sur la réalité du changement climatique du fait des activités humaines et ses conséquences en terme d'accidents climatiques, de diminution de la biodiversité, de risques sanitaires, etc., A cela s'ajoute la célébration de la journée mondiale des zones humides, celle des océans, etc?
Et concernant le site des îles Habibas '
Une journée d'étude sur le site des îles Habibas, a été organisée. Celle-ci rentre dans le cadre du renforcement de l'activité des associations et chercheurs afin de mieux préserver le site. Cette sortie, a laquelle ont pris part des chercheurs océanographiques et plongeurs et autres, vise l'étude de la biodiversité marine des aires protégées, notamment les îles Habibas. Ces iles situées au nord-ouest d'Oran, à 5 miles de la côte, sont constituées d'un îlot principal de 1 300m de long (alt. 105m), entouré d'un archipel couvrant en tout une superficie de 40 ha. Lors cette journée nous avons procédé à des prises de vues sous marines afin de porter à la connaissance du plus grand nombre la valeur environnementale et le potentiel écologique et écotouristique de ces lieux. En fait, superviser l'aménagement physique et l'utilisation des lieux, le développement écotouristique, la protection de la faune et de la flore, sont les principales actions de l'association Larimar de Sidi Bel Abbes.
Des perspectives '
Larimar a organisé plusieurs manifestations et elle est l'unique représentante de l'Unesco, donc nous travaillons en collaboration avec la Commission océanographique intergouvernementale de l'Unesco et ses partenaires coordonnent les programmes nationaux de recherche et d'observation des océans, au sein du système mondial d'observation des océans. Ils surveillent en permanence l'état des océans, pour améliorer les prévisions météorologiques et réduire les incertitudes sur le changement climatique. Parmi nos objectifs figurent l'amélioration de la gestion des écosystèmes et des ressources marines ainsi que la nécessité de fournir des alertes précoces en cas de tsunamis et autres catastrophes liées à l'océan. En plus, nous continuons à nous battre pour protéger notre environnement et par là la Grande bleue.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 27/02/2012
Posté par : archives
Ecrit par : A B
Source : www.latribune-online.com