Algérie - Association Ichbilia

L’association «Ichbilia» dans le cercle de l’elite du malouf



L’association «Ichbilia» dans le cercle de l’elite du malouf
Quand Constantine parle malouf, c’est tout Souk Ahras avec ses mélomanes élites, ses cafés maures, ses maisons à patio qui résonnent au rythme du luth et du violon. Et c’est parce que la ville de Saint Augustin n’a de rivale dans le domaine que celle des Ponts, elle n’admet que cette dernière comme référence à ce genre musical, apprécié et jalousement entretenu par les troupes locales.


L’association «Ichbilia» (Seville) vient d’être sélectionnée pour représenter la wilaya au Festival national du malouf prévu entre le 17 et le 23 septembre à Constantine. Sadek Bouraoui, son président, a commenté l’événement à travers les propos suivants : «Je dois d’abord reconnaître au jury, composé de maîtres incontestés, son sérieux et son professionnalisme.

La rigueur était de mise lors de la sélection et cela honore l’école du malouf. Notre avis aurait été le même si une autre troupe avait été sélectionnée à notre place.» Créée en 2002, l’association compte à son actif un nombre important de manifestations, notamment l’organisation, en 2009, des Journées musicales andalouses et qui avaient regroupé sur scène les trois écoles, à savoir celle de Tlemcen avec, comme ambassadeur, l’illustre Mohamed El Ghafour, celle du Centre avec Kara Terki, comme icône de la «sanaâ» comme animatrice, et l’irremplaçable Mohamed Tahar Fergani pour le genre malouf.

D’autres festivals du genre ont fait la notoriété de l’association qui réussit, bon an mal an, à étoffer le programme des activités culturelles même en temps de disette. L’école «Bara’em Ichbilia» (Bourgeons de Séville) vient d’enrôler environ une vingtaine d’enfants et adolescents destinés à reprendre plus tard le témoin et perpétuer El Boughi, Salah Bey… et autres chefs-d’œuvre de ce patrimoine qui sait encore braver le temps et toutes les vagues de dépravation musicale.

«L’école est pour nous le couronnement d’un effort continu et de plusieurs années de lutte pour instaurer des normes savantes pour l’apprentissage du malouf. Notre plaisir sera complet le jour où nous serons devant un contingent de jeunes gens qui seront capables, en plus de la maîtrise de l’instrument musical choisi, de lire une note et d’exploiter une nouba», a souhaité le même président de ladite association.


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