Le cancer prend de l'ampleur à Bouira. Les quelques associations qui luttent pour venir en aide aux personnes atteintes de cette maladie sont confrontées à beaucoup de difficultés.L'association de wilaya "El-Fedjer", sise à Sour El-Ghozlane, qui assure la prise en charge des cancéreux depuis 1999, fait dans la résistance. Les aides dont bénéficient ses 348 malades viennent des dons des bienfaiteurs.
"Depuis sa création, l'association n'a jamais bénéficié de subventions publiques, ni de la wilaya ni de l'APC", a déclaré Gacem Sofiane, président de l'association. Pourtant, les malades viennent de toute la wilaya pour chercher aide et réconfort. Rien que pour cette année, l'association a reçu 48 nouveaux cancéreux. "L'association compte actuellement 348 cancéreux qu'elle prend en charge.
Ce nombre ne reflète pas la réalité. Il peut s'avérer très élevé si l'on compte les malades qui ont les moyens et qui ne font pas appel à l'association. La maladie prend de l'ampleur. Le cancer du sein fait des ravages. Nous recevons des malades de toutes les régions de la wilaya", ajoute M. Gacem.
Il appelle également les hommes d'affaires et les industriels de la wilaya à faire des dons aux associations qui prennent en charge ces malades. "Nous voulons avoir la même considération que les autres associations, notamment sportives, qui bénéficient d'aides et de subventions.
Notre association s'occupe d'une frange vulnérable de la société qui souffre et qui meurt en silence", dit-il. La situation s'est aggravée avec la crise sanitaire de Covid-19. Les malades ont souffert durant la période du confinement. Le médicament qui se faisait rare même avant le confinement était introuvable.
À Bouira, une seule structure, l'EPH Mohamed-Boudiaf, dispose d'un service d'oncologie et il est sous pression. Le nombre de cas à l'échelle de la wilaya a dépassé les 850 malades. Pour un rendez-vous de radiothérapie, les malades doivent attendre deux à trois mois et se déplacer dans une autre wilaya.
Les cancéreux sont contraints d'aller chez le privé quand il s'agit de scanner qu'ils font à chaque rendez-vous avec le médecin. Le scanner de l'EPH Mohamed-Boudiaf ne fonctionne pas faute d'un médecin radiologue.
"Nous avons demandé aux autorités sanitaires de la wilaya d'ouvrir une unité de chimiothérapie à Sour El-Ghozlane pour soulager le service d'oncologie de Bouira qui subit une forte pression. Nous souhaitons aussi l'ouverture d'un centre antidouleur dans la wilaya", a déclaré Gacem Sofiane.
Ali CHERARAK
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Posté Le : 15/10/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ali CHERARAK
Source : www.liberte-algerie.com