Algérie

L'association El-Badr d'aide aux malades de Blida



L'association El-Badr d'aide aux malades de Blida
Les participants qui s'appuient sur les statistiques de 2008 indiquent que 80% des cas en Algérie sont détectés à un stade avancé et aucune thérapie n'est efficace pour les sauver.La rareté des centres de radiothérapie pour la prise en charge des malades atteints du cancer de la prostate contraint les malades à mourir en silence et dans l'indifférence. Le témoignage de certains cancéreux indique qu'un malade peut attendre plus d'un an pour pouvoir être pris en charge dans un centre de radiothérapie. Cette attente constitue une torture morale et physique pour les patients, dont certains meurent avant de passer au traitement. Pourtant, les spécialistes en radiothérapie attestent que le malade peut rester 6 mois pour faire un traitement curatif. Au-delà de cette date, le traitement devient aléatoire. Lors d'une journée scientifique organisée dernièrement par l'association El-Badr d'aide aux malades atteint de cancer à Blida, les scientifiques qui s'appuient sur les statistiques de 2008, indiquent que 80% des cas en Algérie sont détectés à un stade avancé et aucune thérapie n'est efficace pour les sauver. "Il y a un nombre réduit de centres de radiothérapie pour tous les cancers, pas uniquement celui de la prostate. Donc les responsables du secteur et les pouvoirs publics ont compris la situation et commencent à agir pour ouvrir plusieurs centres de thérapie, des accélérateurs nucléaires à travers tout le pays. Mais il faut dire la vérité, il y a un problème sérieux de centres de radiothérapie qui se pose actuellement", explique Dr Mebrek (CHU Bab El-Oued). Ce dernier explique aussi que le cancer de la prostate évolue en Algérie parce qu'il n'y a pas une politique de prévention et surtout de dépistage. Pour lui, tout homme qui atteint 50 ans doit faire un dépistage de cancer de la prostate. "Pourquoi on préconise un dépistage ' C'est parce que le cancer de la prostate est long dans son développement. Donc si le patient affiche des symptômes de cancer de la prostate, c'est qu'il est à un stade avancé. C'est là la problématique de cette maladie qui évolue lentement et en silence", explique encore le docteur, qui précise que les premiers symptômes peuvent révéler un problème de prostate, mais cela ne veut pas dire que le patient a un cancer de la prostate, il peut avoir de problème urinaire par exemple. Les communications données par des professeurs des CHU Frantz-Fanon et de Bab El-Oued expliquent que le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez l'homme. Il représente la deuxième cause de mortalité par cancer chez l'homme. Ces dernières années, le nombre de nouveaux cas a augmenté considérablement dans les pays développés en raison de la diffusion de son dépistage. L'âge moyen des patients au moment du diagnostic est de 66 ans. Les scientifiques indiquent aussi que l?âge, l'hérédité et des facteurs environnementaux sont les trois principaux facteurs de risque de cancer de la prostate. Abordant l'aspect de prévention et de dépistage en Algérie qui doit être fait en premier lieu par les médecins généralistes, les scientifiques évoquent une contrainte, celle du toucher rectal (TR). Selon Dr Fethi Benachenou, le toucher rectal "est un geste hautement important pour détecter la maladie, mais il reste un geste extrêmement gênant pour les patients, car la profession est féminisée. Chose qui décourage les malades à ne pas faire le toucher rectal. Le toucher rectal est un acte obligatoire. Pourquoi ' Parce que je tiens à souligner que des gens sont traités pour hémorroïdes, alors qu'ils ont un problème de prostate. D'où la nécessité du toucher rectal. C'est un acte par lequel le médecin doit explorer la partie terminale du tube digestif pour détecter la maladie", explique Dr Benachenou. Ce dernier estime que l'importance du rôle du médecin généraliste de faire la prévention et le dépistage "est un v?u pieux et une coquetterie". Il expliquera que le système de santé algérien qui est un système hiérarchisé et a fait ses preuves depuis l'indépendance et a permis de réaliser de grandes victoires médicales et épidémiologiques, mais "actuellement le médecin généraliste n'est qu'un simple prescripteur de médicaments. Sa formation continue est négligée et, surtout, cette séparation totale entre le CHU et la structure sanitaire de base. C'est pour cette raison que je dis que notre système actuel de santé est schizophrénique dans son fonctionnement et non dans ses aspects théoriques", estime Dr Benachenou, qui reste convaincu qu'il faut revoir la pratique sur le terrain. "Qu'est-ce qu'un hôpital, une polyclinique ou un CHU '", a-t-il conclu.K. FNomAdresse email




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