L'Association nationale des parents d'élèves réclame au président de la République que le ministère de l'Education bénéficie «d'un statut de souveraineté».Face à la grève illimitée qui marque le secteur de l'éducation, l'Association nationale des parents d'élèves a fait parvenir à la présidence de la République une requête particulière. En effet, l'Anpe réclame au président de la République que le ministère de l'Education bénéficie «d'un statut de souveraineté», a indiqué hier le président de cette association, Ahmed Khaled. Selon lui, ce moyen est le seul à même de remédier à une situation qu'il juge «désastreuse». Dans une copie de la lettre en question que nous avons pu avoir par le même responsable, il est noté que cela tendra à «rassurer les membres de la communauté éducative». Pour l'Anpe, «un tel statut viendra conforter les dispositions de deux textes références, à savoir la Constitution algérienne et la Convention nationale des droits de l'enfant». Commentant le recours à la grève illimitée du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste), Ahmed Khaled a souligné que cela n'est pas une solution. «Je tiens à souligner que je ne suis pas contre la grève qui est un droit constitutionnel, du moment qu'elle est conforme à la loi», a-t-il soutenu. Or, poursuit-il, l'arrêt de travail initié par le Cnapeste n'est nullement fondé. Il juge que les doléances présentées par les représentants de ce dernier n'ont aucun lien avec des préoccupations socioprofessionnelles ou autres, dont s'occupent habituellement les syndicats. «Les exigences de ces syndicalistes sortent totalement du cadre de la loi de travail, le ministère de l'Education ne peut y répondre favorablement», a-t-il expliqué. Il a, dans la foulée, appelé les enseignants grévistes à reprendre du service le plus tôt possible. Et pour cause, ce sont les élèves qui en pâtissent; «il faut rappeler qu'il s'agit de milliers et de milliers d'élèves qui sont pris au piège en conséquence de ce bras de fer» dit-il. Ahmed Khaled a par ailleurs pointé du doigt le niet catégorique du Cnapeste quant à la médiation de l'Association des parents d'élèves entre les deux parties. Il insistera dans ce sens: «Nous avons essayé à maintes reprises d'établir le dialogue avec les contestataires, mais nous n'avons pas réussi à instaurer un dialogue.» Le responsable a ainsi rappelé qu'une plainte a été déposée à l'encontre des bureaux du Cnapeste dans les wilayas de Blida et de Béjaïa.
Interrogé sur son avis concernant les sanctions prises par le département de Nouria Benghebrit récemment contre les enseignants en grève, le président de l'Anpe estime que le ministère de l'Education n'a fait que se conformer aux textes de loi. «Vu la nature illégale de cette grève, les dispositions émanant de la tutelle se trouvent être une suite logique», défend-il. Il a affirmé que «contrairement» à ce qu'il prétend, le Cnapeste se ferme au dialogue. «Ses représentants parlent d'un débat sérieux, mais selon leurs propres conditions, or, ce n'est pas ça un dialogue», argumentant sa déclaration. Il a une nouvelle fois mis en avant les raisons qui ont poussé ce syndicat à entamer une grève. Raisons qu'il juge être «insuffisantes et non fondées pour recourir à une action aussi radicale». Il citera à ce titre qu'à Blida, les enseignants grévistes demandent le départ d'une directrice de l'éducation ainsi que de deux chefs de bureau. Dès lors, il se pose la question de savoir si cela mérite de réagir ainsi. Par conséquent, Ahmed Khaled appelle les uns et les autres à faire des concessions, afin de trouver un terrain d'entente et de sortir de ce gouffre sans fond. Il a invité les enseignants grévistes à faire preuve de «bon sens» et de suspendre leur grève, le temps de négocier avec la tutelle. Pour sa part, le président de la même association de la wilaya de Blida a indiqué s'être concerté avec les représentants du Cnapeste plusieurs fois, sans que cela n'aboutisse à quelque chose de concret. «Ils ont tout bonnement rejeté toutes nos propositions, ne voulant même pas aller dans le détail», a-t-il appuyé. Il a indiqué que dans cette localité, 21 lycées ne sont pas touchés par la grève.
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Posté Le : 12/02/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Massiva ZEHRAOUI
Source : www.lexpressiondz.com