Algérie

L'Association des commerçants lance la sensibilisation



« Un citoyen algérien consomme annuellement 42 kg/an de sucre, alors que la norme recommandée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) est de l'ordre de 25 kg/an maximum », a indiqué le président de l'ANCA, Hadj Tahar Boulenouar. « Même l'OMS a tiré la sonnette d'alarme dans ce sens, concernant notre pays », a-t-il ajouté.Ahmed Kessi - Alger (Le Soir) - Deux campagnes nationales de sensibilisation, une « contre le gaspillage » et une autre « pour la baisse du taux de sucre et de sel dans les produits alimentaires », seront organisées prochainement par l'ANCA, en coordination avec le ministère du Commerce et les organismes de protection des consommateurs (associations et fédérations), a indiqué Hadj Tahar Boulenouar, président de l'Association nationale des commerçants et des artisans (ANCA), lors d'une conférence de presse animée en son siège, à la Safex d'Alger, consacrée à « la culture de la consommation, et la réduction du sel et du sucre dans les aliments ». « Nous contribuons au gaspillage et on se plaint à la fois de la flambée des prix des produits alimentaires », a lancé d'emblée Boulenouar, en guise d'évaluation de la première semaine du mois de Ramadhan.
Le président de l'ANCA, comme il fallait s'y attendre, n'a fait que confirmer la hausse vertigineuse de la quasi-totalité des produits alimentaires : fruits et légumes, viande rouge et blanche notamment.
« Comme prévu par l'ANCA, les prix des produits alimentaires et les viandes ont connu une hausse de 60 à 80% ». Hadj Tahar Boulenouar a tenté une explication théorique de la situation, qu'il a d'ailleurs réussi avec brio, lui et ses pairs. Que devient le citoyen lorsque sa bourse est réduite en peau de chagrin dès les premiers jours ' Entre autres causes qu'il a citées, l'on retient : les produits non conventionnés qui ne sont soumis qu'à la loi de l'offre et de la demande, les dernières pluies qui ne favorisent guère l'approvisionnement des marchés de gros, absence de programme planifié d'approvisionnement des marchés de gros. Absence de programme d'accompagnement des agriculteurs, etc.
Selon lui, sans un programme national d'approvisionnement des marchés de gros, il est « impossible d'arriver à la stabilité des prix ». « C'est l'un des éléments clés de la régulation et de stabilité des prix », dit-il. 300 000 t (tonnes) de fruits et légumes ont été écoulées durant la première semaine du Ramadhan, ainsi que plus de 25 000 t de viandes (rouge et blanche) commercialisées durant la même période.
Par ailleurs, seuls 600 marchés et foires de proximité ont été ouverts sur les 800 prévus. « Les APC n'ont pas joué le jeu », explique le président de l'ANCA. Revenant sur les campagnes de sensibilisation que son association compte organiser, l'orateur fera savoir qu'un citoyen algérien consomme 42 kg de sucre/an, alors que la norme de l'Organisation mondiale de la santé est fixée à 25 kg/an.
Voilà une explication tangible d'un des facteurs d'augmentation du diabète, de la tension artérielle et de tant d'autres pathologies », dit-il.
Boulenouar fait part d'un travail mené conjointement avec le ministère du Commerce pour concrétiser deux idées, à savoir limiter le taux de sucre par les producteurs des boissons gazeuses et l'interdiction d'ajout de sucre dans le café moulu. Enfin, le président de l'ANCA prévoit une baisse des prix dans les 48 ou 72 heures qui suivront.
Le président de la Fédération algérienne des consommateurs a mis l'accent sur la nécessaire contribution des trois parties : autorités, consommateurs et commerçants pour la stabilité du marché. « L'Etat est responsable de la régulation des marchés, notamment de gros. Ce qui ne se fait plus depuis l'avènement de l'économie de marché», a-t-il affirmé.
Pour éviter la rupture de la chaîne d'approvisionnement, il y a lieu d'intégrer la notion de « centre de logistiques pour le stockage » autour des grandes villes, pour éviter les ruptures de stock brusques, a indiqué Boulenouar lors des débats. Toumi, de l'exécutif de la FAC, estime que la flambée des prix est due à la « dévaluation du dinar », d'une part, et aux aliments de bétail soumis à la taxe dans la loi de finances 2021, d'autre part ».
En guise de synthèse, les communiquants ont convenu que « le plus grand défi que l'Etat a à relever est celui d'arrêter l'érosion du dinar ».
A. K.


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