L'association des Amis de la RASD dénonce

Ce groupe  est reçu au plus haut niveau et fait l'objet de toutes les attentions dans la presse officielle. Rien de plus normal que cet échange de bons procédés : nous vous recevons et vous nous renvoyez l'image la plus flatteuse qui soit. Tout va bien au royaume enchanté de Mohammed VI, vraiment à  l'abri des tumultes actuels, car sur la voie de la bonne gouvernance et du développement économique.
Mais dans la dernière dépêche qui fait état d'une rencontre entre le groupe de députés français et le wali des «provinces du Sud», c'est à  dire le Sahara occidental, la complaisance des députés atteint des sommets et va même au-delà de ce qu'il est convenu d'admettre au Maroc. Des provinces au top de leur forme, de bonne gouvernance où le choix de l'autonomie est largement approuvé et tous les habitants heureux d'être marocains. Les députés se piquent même d'histoire en rappelant les liens anciens d'allégeance des tribus du Sahara occidental au sultan, qui légitiment la présence marocaine dans le territoire.
La curiosité de nos députés ne remonte pas à  octobre 2010 pour rechercher ce qui s'est passé au camp de Gdeim Izik '
- 20 000 personnes en « exil volontaire » de leur ville d'El Ayoun, installés dans des milliers de tentes pour protester pacifiquement contre leur marginalisation dans leur propre pays n'est pas un mouvement suffisant pour retenir l'attention de nos élus '
- 150 prisonniers politiques arrêtés, maltraités, pour certains torturés et violés, la plupart au secret et à  l'isolement suite au démantèlement du camp, c'est insuffisant pour émouvoir nos élus français '
- La promotion sans nuance de la solution de l'autonomie n'est-elle pas contraire à  ce que vote la France à  chaque résolution du Conseil de sécurité qui appelle régulièrement à  la tenue d'un référendum d'autodétermination ' L'association des Amis des la RASD se déclare profondément choquée par les déclarations de cette mission d'élus représentant à  l'étranger notre pays. L'association des Amis de la RASD appelle les associations des droits de l'homme comme Amnesty International, HWR, l'AMDH qui se sont rendues sur place après le démantèlement du camp, à  protester auprès de ces députés et leur demander audience. L'association des Amis de la RASD demande à  àªtre reçue par ces mêmes députés et à  àªtre entendue par la Commission des Affaires Etrangères de l'Assemblée afin que nos représentants soient informés de la situation qui prévaut au Maroc et au Sahara occidental.