Brahmi Mustapha, président de l'association DEFI, qui s'occupe de la défense, la formation et l'insertion des enfants inadaptés mentaux, tire la sonnette d'alarme. L'association, qui gère un centre psychopédagogique (CPP) à Aokas et son une annexe à Taskriout, n'arrive plus à faire face aux besoins, en moyens financiers notamment, qu'exige la mission qu'elle s'est assignée. La convention Cnas/Casnos, qui procure à l'association 313 Da / enfant/ jour ouvrable s'avère insuffisante, puisque la masse salariale à elle seule, représente 400 000 DA en moyenne par mois. En dressant un tableau sur les besoins urgents de l'association et les moyens dont elle dispose actuellement, M. Brahmi a estimé les dettes à 2,4 millions de dinars par an. En outre, 5 mois de salaires des travailleurs restent impayés, ce qui risque de décourager le personnel et les bénévoles qui font don de leur temps et de leur énergie.« Il est temps que les autorités mettent en 'uvre leurs contributions » a-t-il martelé. Sur les 80 invitations adressées aux autorités pour une collation la semaine dernière, n'étaient présents que les responsables de la commune de Tizi n'Berbère qui ont promis toute l'aide possible à l'association, quelques donateurs, et deux membre de l'APW de Béjaia. Les responsables de la wilaya s'étant excusés de leur absence.M. Brahmi a rappelé en outre la difficulté d'apporter la quote-part de 20% au projet ONG II, une organisation non gouvernementale, avec laquelle un projet de partenariat est engagé. « L'assiette de terrain pose problème. Une parcelle nous a été louée par un privé de la région pour deux années, mais l'on ne sait pas ce qu'il en sera à long terme » a-t-il expliqué. Il fait appel par ailleurs aux responsable des 12 communes dont les enfants inadaptés mentaux sont pris en charge aux seins des CPP d'Aokas et de Taskriout de prendre en charge leurs transport, puisque le seul fourgon dont dispose actuellement l'association ne peut remplir cette tâche.Tout en déplorant l'absence de beaucoup de concernés, dont les autorités locales d'Aokas, le président de DEFI a d'autre part fait remarquer que beaucoup d'enfants recensés comme inadaptés mentaux dans la région ne bénéficient pas de la prise en charge du centre faute de locaux pour les accueillir. Ce qui rend impératif l'agrandissement des structures d'accueil actuelles. Un budget de fonctionnement est par ailleurs requis et cela par l'implication de l'Etat en octroyant des aides conséquentes et régulières.Les présents à la rencontre étaient unanimes à reconnaître l'urgence d'aider cette association d'autant qu'elle prend en charge les enfants jusqu'à leur insertion contrairement aux organismes étatiques où l'âge de la prise en charge et limité à 18 ans, comme l'a fait remarquer M. Tahi, ex président de l'association et élu à l'APW.A noter que l'association, crée en 1996, est affiliée à la Fédération nationale des parents d'enfants inadaptés mentaux. Elle qui prend en charge les enfants souffrant de trisomie 21, de l'infirmité motrice cérébrale, de retard psychomoteur, d'épilepsie, de déficience mentale et de troubles du comportement et de la concentration. Elle emploie actuellement 34 personnes et accueille 43 enfants inadaptés dans le centre d'Aokas et 33 dans l'annexe de Taskriout.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 25/10/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Hakim Kebir
Source : www.elwatan.com