Algérie

L'association de son village a commémoré l'anniversaire de sa disparition Les complaintes de ...Cid



L'association de son village a commémoré l'anniversaire de sa disparition                                    Les complaintes de ...Cid

L'initiative revient à l'Association Isegmi, du village Ath Lha Ouamer, de commémorer l'anniversaire de la mort de son enfant, Cid Messaoudi, figure illustre de la chanson kabyle.
Bien après des noms connus, tels que Cheikh El Hasnaoui, Slimane Azem, Zerouki Allaoua, Bouizgarene, Amouche Mohand, Cherif Kheddam, Taleb Rabah..., qu'est arrivé Cid Messaoudi à la chanson du chaâbi kabyle, pendant les années soixante et soixante dix.
Cid comme les milliers d'Algériens, particulièrement les Kabyles quittèrent leurs terres montagneuses accidentées qui ne pouvaient les nourrir. Alors, ils émigrent de l'autre coté de la Méditerranée, pour la majorité, ils regagnent la France.
Même après indépendance du pays, le Kabyle continue d'émigrer vers d'autres cieux, pour d'autres raisons. Région frondeuse, la parcimonie du budget alloué par le pouvoir est pauvre pour l'économie de la contrée.
Pour certains le départ était sans retour par manque de moyens, pour d'autres, l'oubli des leurs est dû à l'opulence du pays d'accueil, aux « rêves et paradis » qu'ils croient enfin avoir trouvé.
Cid s'est abreuvé de cette vie d'émigré comme ses frères, entre les déboires et le travail harassant.
De cette longue absence, l'émigration crée la séparation des êtres d'où leur douleur qui se transforme pour le chanteur en poèmes, en chansons. Ne pouvant aller en personne dans sa chère terre natale et rendre visite à ceux qui lui sont très chers, le chanteur leur envoie une lettre, un pigeon : ak ceg3agh tavrat, ay itvir awwit, pigeon, prends ma lettre et dépose-la sur les genoux de ma bien-aimée. Yugi ad ighab lexyal-im, ton visage est ineffaçable.
Quant aux médisances qui entourent l'émigré qui ne revient que rarement ou du tout et Dieu sait que ce n'est pas par choix : attas is yenna-n iruh, l'amjah, le noceur, l'éperdu.
Mais la langue absence finit par ouvrir les yeux à certains. Cid l'exprime en chantant, dagi di lpari, lfayda ur telli, ici en exil, point d'intérêts, entre autre chansons qui sont des complaintes.
Les citoyens de la daïra et au-delà de la circonscription étaient nombreux. Les amis et artistes, aussi étaient présents à la commémoration. A l'image de Mhenna Ouzayed, Dahmani Belaid, Kazem Saïd, Salah Maâmar, Ait Ali Cherif, Hidou Arezki, Makhoufi, Mehious Hocine. Le poète Ait Tahar Belkacem, l'écrivain, Abdesselam Abdennour et bien sûr le président de l'APC d'Iferhounène.
Enfin, nous souhaitons que l'Association Isegmi 'uvrera à améliorer la biographie ainsi que la discographie de notre défunt ami Cid.
Moumouh Icheboudène




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