Laskri dénonce les «frasques» d’«Alger, capitale de la culture arabe»
Décidément, Amar Laskri n’est toujours pas démo-bilisé. Son engagement est, au demeurant, sans faille. Jugeons-en! Lundi dernier, le célèbre cinéaste et non moins ancien maquisard a saisi l’occasion du 9ème anniversaire de la création de l’association artistique «Lumières» qu’il préside pour dénoncer, à son tour, les «frasques» de la manifestation «Alger, capitale de la culture arabe»...
Il y a lieu de noter au préalable que cette célébration, qui s’est déroulée lundi 19 mars à la salle Algeria, a coïncidé avec le 45ème anniversaire du cessez-le-feu scellé par les accords d’Evian: une occasion supplémentaire pour l’auteur de «Patrouille à l’Est» de revenir dans son allocution de... 43 minutes sur la naissance du cinéma algérien dont on fête cette année, «quasiment dans l’indifférence», selon lui, le cinquantième anniversaire...Tout a commencé, un jour de 1957, en pleine guerre de libération nationale, quelque part dans un maquis de la wilaya 1 dans la zone V lorsqu’une «équipe de tournage cinématographique» est constituée par feu Mahmoud Guenez qui crée avec René Vautier, alors jeune cinéaste engagé en faveur de la cause algérienne, une école de formation de cinéma, le groupe cinématographique «Farid» où l’on retrouve Ahmed Rachedi, Djamel Chanderli etc. Ils réaliseront ensemble plusieurs documentaires dont «L’Algérie en flammes». «Etaient présents à cette naissance dans la douleur du cinéma algérien des amis yougoslaves à l’instar du docteur Zdarvko Pecar et du photographe Labinovic». Ce récit vigoureux de Amar Laskri sur les origines du cinéma algérien sera suivi attentivement par l’assistance composée notamment de nombreux artistes et comédiens, jeunes et moins jeunes, comme Sid-Ali Kouiret, Saïd Hilmi, Krikèche, Mohamed Ladjaïmi, Salima Labidi, Nawel Zaâter, Nadia Cheraibi, Abdelbasset, des diplomates à l’image des ambassadeurs du Viêt-Nam, du Canada, du Niger... Concernant les officiels, des représentants de la Présidence de la République et du ministère de la Culture, étaient présents au même titre d’ailleurs que Hocine Gouasmia, porte-parole du Forum des Nationalistes Libres, une formation politique qui se veut «résolument Novembriste». Il y a lieu de signaler, enfin, que cette manifestation authentique de l’association artistique «Lumières» a été, en outre, ponctuée par la projection en avant première du film «ça tourne à Alger» de Salim Aggar.
L. Mohamed-Chérif
c'est bien fait
ghilaslayachi - monteur - algé, Algérie
09/12/2012 - 49314
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Posté Le : 22/03/2007
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com