Algérie

L'ASSOCIATION ADWA TIRE LA SONNETTE D'ALARME



Les membres de l'Association avenir dysphonie de la wilaya d'Alger (ADWA) ont pris l'initiative, hier, d'organiser une vente d'œuvres artistiques au Média club de la maison de la presse Tahar-Djaout. Le but étant de sensibiliser l'opinion sur la situation difficile vécue par les enfants dysphoniques et leurs parents.
F-Zohra B. - Alger (Le Soir) : Tableaux, objets en céramique et autres œuvres ont orné, hier, la cafétéria du média club de la maison de la presse. L'espace d'une matinée, les lieux ont été animés par des enfants atteints de dysphonie accompagnés de leurs parents. Par cette vente, il s'agissait pour l'association de collecter des fonds et d'attirer l'attention des pouvoirs publics sur la situation difficile que connaît cette école privée pour enfants dysphoniques ainsi que de l'Association y afférente et les parents qui sont livrés à eux-mêmes. Car comme l'a souligné Mme Cherfaoui, présidente de l'Association et directrice de l'école, l'aide de l'Etat ou son soutien sont quasi inexistants et les parents sont obligés de se débrouiller pour prendre en charge leurs enfants. Ceci, plus spécialement concernant leur scolarité. L'école créée en 2000 qui utilise les méthodes phonétiques et gestuelles a cependant de faibles capacités et ne peut accueillir que 46 enfants à la fois alors que la demande est importante. «C'est nous-mêmes qui payons le loyer pour l'école et prenons en charge nos enfants et aussi ceux de familles démunies. Cela n'est pas suffisant, il nous faut une aide de l'Etat surtout pour ce qui est de l'apprentissage notamment. Nous sommes livrés à nous-mêmes», confie Mme Cherfaoui. Au niveau de l'école sont enseignés les principes fondamentaux que sont le calcul, la lecture et l'écriture. Par la suite, aucun débouché pour ces enfants qui ne sont acceptés qu'au niveau d'un seul centre de formation professionnelle suite à une convention avec le secteur. «Et encore, il y a une discrimination puisque même si les autres jeunes formés de la même manière bénéficient d'un diplôme à la fin de leur formation, nos enfants, eux, n'ont droit qu'à des attestations diplomantes », s'indigne notre interlocutrice. L'association Adwa lance ainsi un appel aux autorités concernées pour une prise en charge adéquate des enfants dysphoniques et la création de structures de formation sépcialisées.


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