Algérie

L'assaut militaire de Houweijah fait 27 morts Irak



L'hostilité entre le Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, et ses détracteurs sunnites a viré, hier, à la violence. A la fin d'un ultimatum accordé à des manifestants pour qu'ils livrent les assassins d'un soldat, les forces anti-émeutes ont investi, à l'aube, une place de la localité de Houweijah, à l'ouest de la ville de Kirkouk provoquant un carnage. Au moins 27 personnes, dont 2 militaires, ont été tuées et 70 blessées. Les forces de l'ordre qui rejettent la responsabilité du drame ont affirmé qu'ils n'ont pas été les premiers à tirer. Dans un communiqué, le ministère de l'Intérieur a assuré que, bien avant de lancer l'assaut, les autorités avaient « demandé aux manifestants pacifiques non armés d'évacuer la place ». L'opération visait « l'armée des Naqchbandis », un groupe rebelle islamiste. De son côté, un porte-parole des manifestants, Abdel Malek Al-Joubouri, a affirmé que les forces anti-émeutes avaient « ouvert le feu de façon indiscriminée ». Il a ajouté qu'elles ont, en outre, « mis le feu aux tentes » dans lesquelles des centaines de manifestants campaient depuis plusieurs semaines pour réclamer la démission de M. Maliki, à l'instar des sit-in organisés dans d'autres villes sunnites. Quelques heures après l'assaut, l'armée irakienne a indiqué avoir abattu 13 hommes armés qui tentaient d'attaquer ses positions pour venger les victimes. Six d'entre eux ont été tués, lors d'une attaque qu'ils ont menée contre un barrage de contrôle à Al-Rachad, au sud de Kirkouk. Les sept autres ont péri lors d'une attaque similaire sur une position de l'armée à Al-Ryad, à l'ouest de la ville. « Lorsqu'ils ont appris que des morts et des blessés étaient tombés sur la place du sit-in, les membres des tribus des villages de la région ont attaqué les postes de contrôle de l'armée », a par ailleurs, expliqué M. Al-Joubouri. L'assaut meurtrier de Houweijah a davantage fragilisé le gouvernement El Maliki miné par la guerre confessionnelle. Au début de l'après-midi, le ministre de l'Education sunnite Mohammed Ali Tamim a démissionné de son poste, précisant que « cette démission est définitive et qu'il n'y aura pas de retour en arrière ». La poudrière irakienne menace de faire imploser un pays en quête, deux ans après le départ des troupes américaines, de stabilité et de sécurité.


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