Algérie

L'assassinat quotidien de civils banalisé en Syrie


L'assassinat quotidien de civils banalisé en Syrie
«Onze personnes ont été tuées et des dizaines d’autres blessées hier à l’aube par des tirs des forces de sécurité et des Chabbiha (milices loyalistes) dans les localités de Maarret Masrin et Kfar Yahmoul», a indiqué l’OSDH. Entre-temps, sept membres des forces de sécurité ont été tués par des soldats dissidents en Syrie, dans la province d’Idleb, selon l’OSDH. «Sept membres des forces de sécurité ont été tués lors d’une attaque lancée   par des déserteurs sur leur convoi qui circulait sur la route Idleb-Bab Al Hawa», a ajouté ledit Observatoire. «Cette attaque est une réponse à la mort de onze civils tués ce matin par   des tirs des forces de sécurité et les milices loyales au   régime» à Idleb, a-t-il affirmé. Dans cette province, les autorités ont annoncé ce même jour que deux membres d’un groupe terroriste en provenance de la frontière avec la Turquie ont été tués par des gardes-frontières syriens. Selon les l’agence officielle Sana, «les gardes-frontières ont déjoué une tentative d’infiltration d’un groupe terroriste armé dans le village de Aïn Baida à Idleb en provenance de la frontière turque et tué deux de   ses membres».
De son côté, la Turquie nie avoir permis  des attaques contre des pays voisins depuis son territoire. «La Turquie n’autorise jamais aucune attaque contre d’autres pays ou des voisins à partir de son sol», a déclaré à l’AFP un diplomate turc.
Ankara nie autoriser des attaques depuis son sol
Ce dernier a relevé par ailleurs que le nombre de réfugiés syriens fuyant le conflit dans leur pays et hébergés dans des camps de toile dans la province turque de Hatay (sud, à la frontière syrienne) est passé à 8525 avec l’arrivée, ces dernières semaines, de plusieurs centaines de personnes. Dans ces camps sont accueillis aussi des déserteurs de l’armée syrienne, dont le colonel Riad Al Assad, le chef de l’Armée libre syrienne qui mène, depuis plusieurs semaines, des attaques contre les forces régulières et les milices pro-régime. Les autorités syriennes ont fait état, le 6 décembre dernier, d’une tentative similaire d’infiltration d’hommes armés depuis la Turquie. Le lendemain, la Turquie avait indiqué qu’elle n’autorisait aucune attaque à partir de son territoire.  
Le Parlement iranien vote un accord de libre-échange avec Damas
Par ailleurs, le Parlement iranien a voté hier un accord de libre-échange avec la Syrie. Cet accord prévoit de créer, d’ici cinq ans, une zone libre commerciale entre les deux pays qui sont chacun soumis à des sanctions internationales, selon la télévision d’Etat. «Cet accord est une réponse ferme aux Etats-Unis et à leurs alliés européens et régionaux qui consacrent des milliards de dollars pour changer le régime politique en Syrie», a expliqué Allaeddine Boroujerdi, président de la Commission des Affaires étrangères du Parlement, en défendant le projet de loi. Le gouvernement a demandé au Parlement de voter en urgence le texte. Allié de la Syrie depuis la révolution islamique de 1979, l’Iran défend le régime du président Al Assad, en proie à une révolte populaire depuis la mi-mars. Les responsables iraniens ont critiqué la violence de la répression, qui pourrait avoir fait plus de 5000 morts selon une estimation de l’ONU, et ont demandé aux autorités syriennes de mener des réformes. La Ligue arabe a adopté une série de sanctions contre Damas, les plus sévères jamais adoptées par l’organisation envers l’un de ses 22 pays membres, pour protester contre la répression. L’Iran est de son côté soumis à des sanctions internationales en raison de son programme nucléaire controversé, renforcées depuis 2010 par un sévère embargo commercial et financier des pays occidentaux.               
 
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