Algérie

L'assassinat de Rafic Hariri : Cartes brouillées



Le Tribunal spécial pour le Liban (TSL), chargé de l'enquête sur l'assassinat de Rafic Hariri, a réclamé mercredi toutes les « preuves pertinentes », peu après que le Hezbollah eut affirmé disposer d'éléments susceptibles d'impliquer Israël. « Le bureau du procureur a toujours invité et continue d'inviter quiconque ayant des preuves pertinentes sur l'attentat commis contre l'ancien Premier ministre (libanais) Rafic Hariri à les porter à son attention », a déclaré la porte-parole du TSL, Fatima Issawi. Le procureur du tribunal « a également déclaré que toute allégation qui est basée sur des éléments crédibles (...) sera soigneusement examinée », a-t-elle ajouté. A l'occasion d'un discours du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, lundi, le mouvement chiite a diffusé ce qu'il a présenté comme des images de reconnaissance israéliennes du site de l'assassinat de Hariri, prises avant le drame et « interceptées » par son mouvement. Il a cependant reconnu qu'il ne s'agissait pas de preuves « concluantes » sur une implication d'Israël dans le meurtre, mais que ces « données » pouvaient servir à parvenir à la vérité sur ce meurtre.Le 3 août, M. Nasrallah avait accusé Israël explicitement pour la première fois de l'assassinat de Hariri, commis le 14 février 2005. Le 22 juillet, il avait annoncé s'attendre à ce que le tribunal, auquel il ne fait pas confiance, accuse des membres de son parti d'implication dans ce meurtre. La date de publication de l'acte d'accusation « dépendra du moment où le procureur estimera qu'il existe des preuves suffisantes », a indiqué Mme Issawi. Créé en 2007 par une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies, ce tribunal est chargé de juger les auteurs présumés d'attaques terroristes au Liban, dont l'assassinat de Rafic Hariri. La perspective d'une mise en cause du Hezbollah fait craindre le retour des violences entre sunnites et chiites, comme celles de mai 2008 qui ont fait une centaine de morts. Interrogé sur cette éventualité, Mme Issawi a indiqué qu'il « n'était pas approprié qu'une institution judiciaire commente des spéculations de cette nature ». publicité


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