«L'assassinat de Rabbani n'affecte pas la réconciliation nationale»

Le ministre afghan des Affaires étrangères, Zalmai Rassoul, a affirmé jeudi devant l'ONU que l'assassinat de l'ancien président afghan Burhanuddin Rabbani n'affecte en rien les efforts de réconciliation avec les taliban repentis.
«Je souhaite rassurer le Conseil (de sécurité) sur le fait qu'en dépit de cette perte, notre processus de réconciliation continuera», a assuré M. Rassoul lors d'une réunion du Conseil de sécurité sur l'Afghanistan. «Nous revenons de loin» depuis la chute il y a dix ans du régime des taliban. Mais «le succès du processus de transition dépendra du soutien persistant de la communauté internationale», a-t-il ajouté. De son côté, le chef de la mission de l'ONU en Afghanistan, Steffan de Mitsura, a précisé que les trois prochains mois «seront un grand défi en termes de sécurité», soulignant que les violences dans le pays perpétrées par les taliban contre des populations civiles provoquait un coût humain «trop élevé». M. Rabbani, 71 ans, ancien président de l'Afghanistan entre 1992 et 1996, a été assassiné le 20 septembre. Il était revenu sur le devant de la scène l'an dernier lorsqu'il avait été nommé par le président Hamid Karzaï à la tête du Haut conseil pour la paix (HPC), chargé d'établir des contacts avec les insurgés taliban en vue de pourparlers de paix.